Un atelier de formation sur les droits à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes s’est ouvert, ce lundi 17 octobre 2022, à Bohicon. Organisé par EngenderHealth, ledit atelier mobilise des professionnels des médias, des représentants d’organisations, des comédiens, des blogueurs et autres.
L’objectif de cet atelier initié par EngenderHealth, une organisation de santé active dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive est de contribuer à la réduction de la stigmatisation des services de santé sexuelle reproductive en faveur des adolescents et jeunes et groupes minoritaires à travers une co-création de contenus innovants.
Selon Maïfoux Nassirou, responsable programme d’EngenderHealth au Bénin, il s’agit de créer un environnement favorable qui permet à chaque adolescent et jeune désirant un service en matière de santé de pouvoir l’avoir librement sans stigmatisation. « Notre environnement est beaucoup plus stigmatisant par rapport aux services et surtout par rapport à l’accès des plus jeunes », a-t-il affirmé.
Cet atelier prévu pour cinq jours (17 au 21 octobre 2022) est une occasion pour les participants d’apprendre davantage sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes.
« A l’issue, on espère avoir de très bons contenus en termes d’articles, de reportages, de vidéos, de mise en scène. De très bons contenus thématiques qui permettent de contribuer à la lutte contre la stigmatisation des services de santé sexuelle reproductive », a confié Maïfoux Nassirou.
Les droits en santé sexuelle reproductive comme droits humains
La première journée de l’atelier a permis aux participants de mieux cerner les droits à la santé sexuelle et reproductive. « Quand on parle de droits en santé sexuelle reproductive, c’est tout ce que nous avons comme droit à la vie, à la santé, de s’exprimer librement, de se marier, de ne pas se marier, de tomber enceinte ou de ne pas tomber enceinte, droit à l’information, à l’éducation etc. », a expliqué Kader Avonnon, consultant à la Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique. Lorsqu’on parle de droits, poursuit-il, « systématiquement, les devoirs suivent et tous ces droits sont au même moment nos devoirs, puisque de base la définition de droit n’exclut personne, il n’y a pas de discrimination », a ajouté le facilitateur. Selon ce dernier, l’Etat est le garant de ces droits. « Pour que ces droits soient respectés et protégés par l’Etat ou les structures qui sont mises en place par l’Eta, il est important d’utiliser un certain nombre d’outils notamment le plaidoyer. Ce plaidoyer nous permet de changer un peu les priorités des gouvernements (…), montrer qu’on a des priorités aussi en tant que citoyen et amener les décideurs politiques à aller beaucoup plus vers les priorités en termes de droits sexuels. », a souligné Kader Avonnon.
Le chargé des interventions avec les populations clés, Point Focal VBG et Santé Mentale à ABMS-PSI Bénin, Brice Aheko, a présenté des données en matière de DSSR au Bénin (prévalence PF, grossesses, décès maternel, IVG, âge du premier rapport sexuel etc.). Il a relevé l’importance des services conviviaux de santé, adaptés aux besoins des jeunes. Le responsable programme d’EngenderHealth au Bénin Maïfoux Nassirou a aussi échangé avec les participants sur les normes sociales, mythes et préjugés ; comment les constructions sociales renforcent la vulnérabilité des filles et accentuent les inégalités.
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