L’amphi Etisalat de l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre, lundi 28 novembre 2022, au lancement d’un atelier de formation des enseignants concepteurs de cours en ligne de l’Institut National Supérieur des Techniques Industrielles (INSTI) de Lokossa. La formation qui s’inscrit dans le cadre du projet Africa Digital Campus (ADC) vise à renforcer les capacités de 65 enseignants.
Face aux crises du monde actuel, l’insuffisance d’infrastructures dans les universités, et l’effectif de plus en plus croissant des apprenants, le numérique se révèle comme le moyen le plus sûr pour faire face aux nombreux défis. L’Institut National Supérieur des Techniques Industrielles grâce au projet Africa Digital Campus a lancé, ce lundi 28 novembre 2022, une session de formation au profit des enseignants concepteurs de cours en ligne. La vocation essentielle du projet ADC, selon la représentante du recteur de l’UAC, est de renforcer le système de e-learning qui peut être essentiel dans la formation universitaire, surtout avec les différentes crises, dont celle du Covid-19. Ces crises bien qu’ayant fragilisé les systèmes ont permis de révéler les capacités d’adaptation des acteurs qui ont pu assurer leurs différentes fonctions, a souligné Nadia F. FANOU souhaitant plein succès aux travaux. Le projet Africa Digital Campus, selon le responsable du bureau national de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) au Bénin, s’inscrit dans l’axe 1 de la stratégie 2021-2025 de l’AUF intitulée « Transformation numérique et gouvernance universitaire ». Au-delà de son objectif à favoriser la solidarité entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche pour la mise en place de projets qui transforment de façon concrète le système universitaire, l’AUF indique Fawas TAIROU, fait la promotion des échanges entre universités du sud à travers plusieurs projets internationaux. Il s’intègre selon lui, dans l’ensemble des solutions proposées par l’AUF depuis l’avènement de la pandémie dans le but d’assurer la continuité et la qualité des études supérieures et de la recherche. Convaincu de la qualité des experts formateurs, des enseignants participants, et de l’engagement de tous, le responsable du bureau national de l’AUF dit être persuadé que des enseignements pertinents sortiront des échanges, et permettront à chacun de jouer sa partition pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement par le numérique dans les universités.
Le numérique, un outil puissant pour construire et partager les savoirs Le représentant de l’IRD au Bénin, Nicaise NDAM, a remercié les partenaires pour la confiance accordée aux différentes structures impliquées dans le projet ADC qui pour lui, est indispensable au regard des changements globaux qui s’observent. De concert avec les différentes parties, il rassure que le projet pourra répondre aux défis liés à l’enseignement et à l’éducation en Afrique. « Transmettre les connaissances, les compétences et les valeurs vers les nouvelles générations sont une mesure essentielle, et durant les dernières décennies, le nombre d’étudiants en Afrique subsaharienne a pratiquement doublé à près de 96%, et devrait encore doubler d’ici 2030. Il y a donc un problème persistant qui est celui de la disponibilité des infrastructures pour contenir ces besoins », a expliqué représentant de l’IRD au Bénin. L’enseignement à distance poursuit-il, est un des moyens pour relever le défi de l’éducation des enfants. « Plusieurs centres d’enseignement à distance, et des universités virtuelles ont été créés en Afrique au cours de la décennie dernière, et permettent de proposer un enseignement supérieur au plus grand nombre », a rappelé Nicaise NDAM. Le numérique est un outil puissant pour construire et partager les savoirs et faire de l’enseignement supérieur plus équitable, et plus abordable, a-t-il fait savoir avant d’évoquer les défis au développement du numérique en Afrique.
Pour la directrice de l’INSTI, Africa Digital Campus est un projet qui revêt un caractère crucial pour l’avenir de l’enseignement et de la recherche dans les universités du Bénin. « Il offre aux acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, une plateforme organisationnelle et technologique qui permettra d’optimiser les processus d’apprentissage et d’assurer une meilleure qualité des enseignements en utilisant les outils numériques », a souligné Clotilde GUIDI. En tant qu’entité pilote, il s’agira pour l’INSTI de tirer profit des infrastructures qui seront mises en place et des programmes de renforcement des compétences des acteurs à divers niveaux pour aller vers une appropriation satisfaisante des techniques et technologies de e-learning afin de faciliter l’adoption des nouvelles méthodes de pédagogies actives promues actuellement partout dans le monde. « Digitaliser nos enseignements, c’est relever le défi d’aller rencontrer la génération actuelle […] très passionnée des TIC sur son terrain pour augmenter sa motivation à l’apprentissage », a-t-elle confié. Avec la contribution du projet ADC, la directrice de l’INSTI entend non seulement rendre encore plus accessible ses formations au plan national, mais aussi prendre l’envol de l’internationalisation des offres de formation pour plus d’impact à l’échelle régional grâce à l’accès à distance. Elle a rassuré les autorités gouvernementales et tous les partenaires que son institut fera un usage judicieux des installations qui seront faites sur le site du campus universitaire de Lokossa. Consciente des nouveaux défis liés à la transformation des modes et méthodes d’apprentissage, le projet ADC à l’en croire, ouvre la voie vers la résilience et donne les moyens d’assurer la continuité des processus d’apprentissage malgré les aléas comme le Covid-19. « Tous les acteurs du campus universitaire de Lokossa sont mobilisés et engagés pour contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs du projet », a rassuré Clotilde GUIDI. Le projet Africa Digital Campus selon le recteur de l’UNSTIM, vient à point nommé pour relever le défi des exigences dans le secteur de l’éducation nationale, et l’enseignement supérieur au Bénin. Au nom des 65 enseignants bénéficiaires de la formation, le recteur Joachim GBENOU de l’UNSTIM a pris le ferme engagement de respecter les clauses du projet afin qu’il se renouvèle pour profiter à d’autres entités et universités. A travers l’INSTI, c’est tout le Bénin qui adhère au projet ADC, a fait observer le chef projet ASIN. Les objectifs visés par ce projet sont en étroites collaboration avec les stratégies nationales du pays dans le secteur de l’éducation à travers la généralisation du numérique pour la formation, a souligné Laurence TCHIAKPE. Il n’a pas manqué d’évoquer quelques modules auxquels les enseignants seront habitués au cours de la formation. Il a cité entre autres, la scénarisation, la conception de cours, le tutorat, et la mise en ligne. L’ensemble de ces cours fait-il savoir, seront hébergés sur la plateforme e-learning qui sera renforcée le réseau d’infrastructures que le projet ADC apporte.
A propos du projet Africa Digital Campus Le projet « Africa Digital Campus » est financé par l’Union Européenne, dans le cadre du programme « Connectivité et solutions numériques pour renforcer la résilience face à la crise Covid-19 des systèmes d’éducation, de santé et des MPMEs dans les Etats membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) ». Sa gestion est déléguée à l’Agence Française de Développement (AFD). C’est un projet porté par l’IRD et WACREN, Africa Digital Campus qui vise à mettre en place une coopération rapide avec deux pays d’Afrique de l’Ouest, en l’occurrence le Burkina Faso et le Bénin, dans l’optique de renforcer l’offre d’e-learning (enseignement à distance) des universités. Il vise ainsi à contribuer à assurer la continuité et la qualité des études supérieures et de la recherche dans un contexte où le rôle du numérique pour atteindre ces deux objectifs a été exacerbé par la crise sanitaire Covid 19.
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