Le Bénin a célébré le jeudi 1er décembre 2022 au Palais des congrès de Cotonou, la 34ème Journée mondiale de lutte contre Sida placée sous le thème « Poussons pour l’égalité ». A cette occasion, toutes les parties prenantes ont réaffirmé leurs engagements à œuvrer pour mettre fin aux discriminations, stigmatisations et autres injustices dont sont victimes les personnes vivant avec le Vih/Sida.
« Poussons pour l’égalité ». Tel est le thème de la célébration de la 34ème Journée mondiale de lutte contre le Sida dont l’objectif est de faire le point du niveau d’avancement de la riposte nationale contre le Vih/Sida au Bénin. En clair, il s’agira de partager avec les acteurs, les informations relatives aux différentes mesures prises pour mieux lutter contre les inégalités, la discrimination et la stigmatisation des Pvvih ; de stimuler au niveau de tous les acteurs, une prise de conscience de leur responsabilités face au Vih et au Sida et enfin prendre des engagements pour faire face plus efficacement aux nombreux défis de la lutte contre le Vih et le Sida. Au Bénin, des progrès non négligeables ont été accomplis et se sont accélérés ces dernières années au niveau de la lutte contre le Sida. A fin décembre, le taux de prévalence au plan national était de 0,95%. Mais il faut nuancer que cette prévalence est plus forte en milieu urbain qu’en milieu rural, soit 1,18% contre 0,52%. Aussi, des poches de prévalence au-dessus de la moyenne nationale sont observées au niveau des populations clés en particulier les professionnelles du sexe avec 7,2%, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes 8,3 et les consommateurs de drogue par injection 2,1%.
Dans leurs interventions, le coordonnateur du système des Nations-Unies, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique et le secrétaire général du Réseau béninois des associations de personnes vivant avec le Vih (Rebap+) ont exprimé leurs perceptions de l’évolution de la lutte dans le pays et dans le monde. « A l’instar des porteurs de Vih, il serait bien de formaliser un cadre légal qui protègerait les populations clés tout en leur rappelant leurs devoirs envers la société dans laquelle elles vivent », a souhaité Claude Yamongbé, secrétaire général de Rebap+ avant de dire ses gratitudes aux autorités pour la cessation des ruptures fréquentes d’antirétroviraux.
Procédant au lancement des manifestations officielles de cette journée, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin a fait observer que c’est pour remédier aux différentes inégalités que le Bénin a opté pour une stratégie permettant d’accroitre le nombre de personnes vivant avec le Vih connaissant leur statut sérologique, la bonne couverture des sites de prise en charge ainsi que l’implication des officiers de police judiciaire. A l’en croire, ce thème invite les parties prenantes à développer des actions concrètes visant à stopper la propagation de l’infection au Vih. Pour y parvenir, il s’agira entre autres de renforcer la disponibilité et la qualité des services de prévention, de dépistage et de prise en charge, réviser les lois et politiques et les pratiques pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et l’exclusion auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le Vih, les populations clés et marginalisées, accroitre le soutien à tous les niveaux en vue de rendre continuellement disponibles les ressources de tous ordres. « Le Bénin est partie prenante de la déclaration politique sur le Vih et le Sida adoptée de la 74e séance plénière de l’assemblée générale des nations-unies du 8 juin 2021 dont le thème était « mettre fin aux inégalités et agir pour vaincre le Sida d’ici 2030 », a conclu le ministre Hounkpatin.
Wendy J. KEDOTE (Coll)
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