Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les Violence basées sur le genre (VBG), le Comité national des femmes travailleuses (Conafetra) de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) a organisé avec l’appui technique et financier de l’Ong Oxfam et du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cedeao (Respfeco-Bénin), une conférence-débat sur le thème : « Le leadership féminin et la prise de parole en public ». C’était le mercredi 30 novembre 2022 à la Bourse du travail à Cotonou.
La campagne des 16 jours d’activisme est décrétée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) femme dans le but de mettre fin à toutes les violences à l’égard des femmes et des filles. Elle couvre la période du 25 novembre au 10 décembre. Dans son mot de bienvenue, le Secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou a salué cette belle initiative du Conafetra tant souhaitée par le Bureau confédéral. Il a ensuite précisé que le leadership féminin est un élément pour l’efficacité de l’action syndicale. Selon ses propos, les femmes disposent de toutes les potentialités pour se battre et nourrir leurs familles. « Le leadership féminin existe et il ne s’agit pas de le créer. Il s’exprime dans tous les actes quotidiens. Les femmes savent tout et l’on a plus besoin de leur apprendre quelque chose. Beaucoup de femmes rurales se battent au quotidien pour entretenir leurs ménages. On veut simplement renforcer le leadership féminin », a-t-il ajouté.
S’agissant de la prise de parole en public, le Sg Anselme Amoussou a fait observer que dans les maisons, les femmes l’ont tout le temps et décide même parfois mais malheureusement au dehors cette qualité de prise de parole, de raisonnement disparait systématiquement. « On doit œuvrer pour que la prise de parole en public de la personne humaine quelque soit son sexe, soit une réalité. Le monde appartient à ceux qui s’expriment. On veut avoir des leaders femmes qui ne quémandent pas leurs places mais qui l’exigent et se battent pour l’occuper. On veut avoir des femmes guerrières avec toute la douceur d’ouvrir toutes les portes dont nous avons besoin pour l’épanouissement des travailleurs et des travailleuses », a-t-il souligné.
Ouvrant les travaux, la présidente de la Conafetra, Paulette Hangbé Djossa a d’entrée de jeu, rappelé que le Bénin a adhéré à l’ONU femme, le 20 septembre 1960. Elle a ensuite fait observer que la réussite de la lutte contre les Vbg nécessite forcément l’implication de toutes et de tous. « Nous ne pourrions pas réussir ce combat sans faire émerger notre identité de femme leader à structurer notre pensée et à la diffuser efficacement. Personne ne fera notre bonheur à notre place », a-t-elle martelé. Par ailleurs, la présidente de la Conafetra, Paulette Hangbé Djossa a indiqué que savoir communiquer efficacement avec les autres, obtenir leur coopération ont des compétences que nous recherchons à développer ou à renforcer chez les femmes syndicalistes de la Csa-Bénin d’où l’organisation de cette conférence-débat sur le thème ; « Le leadership féminin et la prise de parole en public ». Elle a pour clore ses propos, remercié les partenaires Oxfam et Respfeco-Bénin pour leur accompagnement sans faille à l’organisation de cette activité.
Wendy J. KEDOTE (Coll)