Le Comité National Olympique et Sportif Béninois (Cnos-Ben), a organisé jeudi 22 Décembre 2022 à Cotonou, la 2e édition du Forum des Athlètes du Bénin. Cette rencontre d’échanges, de découverte et d’accès à la connaissance a regroupé plus d’une cinquantaine d’athlètes délégués par les fédérations sportives nationales. Julien Minavoa, président du Comité National Olympique et Sportif Béninois (CNOS-Ben) a procédé à l’ouverture des travaux.
Préparation de la carrière d’un athlète, l’hygiène de vie de l'athlète, le dopage, la gestion de l'après carrière. Ce sont entre autres points déclinés lors de ce 2e Forum des athlètes du Bénin auquel plus d’une cinquantaine d’athlètes ont participé. Tel un cadeau de Noël, cette rencontre organisée par le Comité National Olympique et Sportif Béninois (Cnosb Bén) présidé par Julien Minavoa, constitue une chance pour les participants en ce sens qu’ils ont été dotés des outils nécessaires pour mieux construire leur carrière et réussir leur après carrière. Plusieurs experts sportifs nationaux, Achille Aihou, Gloria Koussihouèdé, Fernando Hessou pour ne citer que ces grandes figures du mouvement sportif national, sont passées à tour de rôle, apporter la connaissance aux participants. Achille Aïhou, un des communicateurs a tout d’abord défini la carrière. Selon lui, la carrière dans ce cadre-ci, intéresse le haut niveau. Les athlètes doivent savoir quel athlète on appelle athlète de haut niveau. «Il est important de dire que ce n’est pas le grand professionnel nécessairement. C’est des athlètes qui représentent leur pays au plan national et international qu’on appelle les athlètes de haut niveau. On peut jouer dans une équipe pressionnelle mais si on n’a jamais représenté son pays, on n’est pas un athlète de haut niveau. On est élite à la limite. A ces athlètes on leur a dit que c’est très rigoureux d’atteindre ce niveau. Très demandeur, très exigent, en terme d’investissement. Parce que c’est une étape qu’on peut atteindre au bout de neuf(9) à dix (10) ans de pratique. Le niveau le plus bas auquel on peut espérer et être un athlète de haut niveau, c’est au niveau des juniors bien formés, bien ferme. On peut l’être au niveau cadet, au niveau minime pour représenter son pays », a-t-il expliqué.
Atteindre ce pallié demande assez de disponibilité, de travail, a poursuivi Achille Aïhou. « On leur a dit qu’à partir du moment où c’est aussi rigoureux qu’il faut s’entraîner aussi longtemps et s’entraîner longtemps, exige de faire des sacrifices, être suffisamment motivé. Avoir une hygiène de vie saine. On dira qu’il faut être loin du tabac, de l’alcool et de tout ce qui vous distrait du haut niveau. On leur a dit aussi qu’il ne faut pas être complaisant par rapport à l’encadrement. Avoir un entraîneur qualifié, avoir des accompagnateurs qualifiés, c’est une exigence du haut niveau.Mais quand on a fini de faire ça, le haut niveau a une durée. Cela ne dure pas toute sa vie. Il y a l’après carrière. Il y a une transition et cette transition se prépare et se planifie. Cela se planifie parce qu’il faut se former à affronter le haut niveau. Faire des études, faire des choix de vie professionnelle qui vont les amener à gérer l’après carrière », fait-il constater.
Julien Minavoa, président du Comité National Olympique du Bénin affirme pour sa part que le sport n’existe que parce qu’il y a des athlètes. «Malheureusement pour toute organisation, ce n’est pas toujours les acteurs à la base, qui dirigent les opérations que l’on voit. Comme c’est pour ceux qui sont dans le feu de l’action, que tout se fait on comprend très bien qu’il est bon que de temps en temps qu’on retourne à eux, qu’on leur ouvre les opportunités afin qu’ils puissent vraiment contribuer au développement de ce pourquoi on travaille pour eux. Certains athlètes ne se connaissaient pas, c’est une opportunité qui leur est offerte pour se connaitre. C’est l’occasion qui leur est offerte pour échanger, pour dire quels sont leurs besoins », informe Julien Minavoa.
« Comment préparer son après carrière et comment gérer son après carrière ». C’est le thème de ce forum des athlètes du Bénin. Le président du CNOS-Ben nourrit assez de regret quant aux conditions de vie des athlètes qui ont longtemps porté haut l’étendard national mais malheureusement n’ont pas su bien avoir les connaissances ou des idées pour mieux gérer leur après carrière.«On voit les athlètes des années 1960, 1970, 1980 et même 1990 quel type de vie ils mènent aujourd’hui. Ce n’est pas une bonne chose. Nous ne sommes pas les meneurs de ce jeu. Mais le Comité International Olympique(CIO) s’en charge pour qu’après sa carrière qu’un athlète ne devienne un désœuvré. On voit d’anciens joueurs, d’anciens boxeurs, d’anciens athlètes devenir des coaches et il y a beaucoup de métiers du sport. C’est l’occasion pour qu’on leur parle de ces opportunités», rassure Julien Minavoa.
« Il nous faut de telles rencontres. Il nous faut ça. Que nous ayons ce canal pour pouvoir faire passer nos messages, nos inquiétudes. Je l’apprécie très bien. C’est un moment de rencontre, d’échanges », a salué Fayçal Atchiba, athlète paralympique béninois. Pernelle Fabossou, athlète en badminton Vice-championne du Bénin abonde dans le même sens.«Cette rencontre m’a permis de connaitre d’autres athlètes, d’autres sports aussi. Je retiens que pour un sportif, il faut manger le matin de gras, à midi les glucides, les protides et le soir, il faut prendre des fruits », a-t-elle rapporté.
Etienne YEMADJE (Coll)
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