Quelques jours après le feuilleton d’interpellation suivi de relâchement d’un journaliste dans l’affaire dite ‘’d’exécutions sommaires dans l’EPP Dowa à Porto-Novo’’, la police républicaine est enfin sortie de son silence pour apporter des clarifications. A détour d’un point de presse animé ce mardi 27 décembre 2022, le porte-parole de la police républicaine, Orou Yérima a apporté des clarifications sur l’affaire "supposées exécutions sommaires par la police à l’Ecole Primaire Publique de Dowa-Centre.
Dans une publication datée du mercredi 14 décembre 2022, le média en ligne Crystal news a publié un article intitulé "Panique à Porto- Novo : la police républicaine procède à des exécutions sommaires dans une école". En substance, l’auteur affirme sans ambages que la cour de l’École primaire publique de Doha- Centre a été le théâtre de l’exécution d’une vingtaine d’individus dans la nuit du 16 au 17 novembre 2022. Face à cette déclaration d’une extrême gravité et préjudiciable à l’image de marque de la police républicaine, l’institution tient à apporter un démenti formel. Ces allégations colportent des faits inexacts.
De quoi s’agit-il en réalité ?
Dans la nuit du mercredi 16 novembre 2022, aux environs de 23 h 30, la patrouille du commissariat du 5è arrondissement de Porto- Novo a été alerté avec insistance par trois conducteurs de taxi-moto et un riverain de la présence de deux individus visiblement en embuscade à hauteur de l’École primaire publique de Doha dans l’obscurité et scrutant chaque moto qui passe. Sans désemparer, la patrouille s’est transportée sur les lieux ou étant, elle a aperçu les deux personnes prendre la clé des champs abandonnant une motocyclette de marque Bajaj. Une battue a permis de les localiser derrière l’un des bâtiments de l’école. Surpris, ils ont choisi de ne pas se rendre. Et, alors que les éléments de la patrouille les sommaient de le faire, ils ont entrepris de faire usage de leur arme à feu. Les deux fugitifs ont été mortellement atteints et les corps déposés à la morgue du Centre hospitalier départemental de l’Ouémé-Plateau sur instruction du procureur de la République près du tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo.
Tels sont les faits qui ont donné libre cours à l’imagination trop fertile du journaliste alors même qu’au terme de nos investigations, il ressort que le gardien de ladite école, qui est l’auteur principal des déclarations contenues dans l’élément audio, était absent à son poste dans la nuit du 16 au 17 novembre 2022. Cela va en contradiction flagrante avec les propos confiés au journaliste à qui il a affirmé être témoin oculaire des faits. En définitive, le gardien a reconnu que ces allégations qui ont été renchéries par un élu local n’avait aucun fondement rationnel. Par ailleurs le sieur Virgile Ahouansè, dont la carte de presse a déjà expiré et qui ne détient aucun acte officiel de mise en service de son média en ligne Cristal News, n’a mené aucune enquête sérieuse pour recouper ses sources, affichant ainsi manifestement une intention décorner la renommée de la Police républicaine.
N’étant pas à son premier coup, il a été déféré en compagnie du gardien devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour répondre entre autres des faits de diffusion par voie électronique de fausses informations pouvant affecter gravement la paix et la tranquillité publique en cette période très sensible. Il a été placé sous contrôle judiciaire et le gardien sous mandat de dépôt. Les investigations se poursuivent.
La Police républicaine reste ouverte aux requêtes des citoyens pour les vérifications de toutes allégations relatives aux opérations de police. In fine, l’institution réaffirme son profond attachement au droit de la personne humaine et rappelle que sa vocation première qui est de garantir la protection des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national n’a jamais changé. Elle invite instamment les citoyens à ne pas céder à la panique dans le contexte actuel où une synergie d’actions entre la population et sa police est vivement souhaitée pour faire reculer l’insécurité sous toutes ses formes.
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