Dépassée par les dénonciations et des plaintes des populations relatives aux violations des droits humains, des traités et accords de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace commun, l’ONG Bénin Diaspora Assistance a effectué du 23 novembre au 05 décembre 2022 une mission qui l’a conduit dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Du rapport rendu public, le 14 janvier 2023, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Mali sont des mauvais élèves en matière de libre circulation des personnes et des biens.
Mis à part le Bénin, les policiers des pays cités rançonnent les usagers. Les techniques varient d’un pays à un autre. Au Togo par exemple, les policiers font de l’intimidation avant de prendre de l’argent. Par contre, le policier ghanéen stimule un contrôle dans une petite pièce pour prendre de l’argent. Au Mali, le policier utilise une stratégie plus douce visant à amadouer sa victime. « De Noé (frontière avec le Ghana) à Abouasso, nous avons une distance de 52 km. Et à partir de là vous avez sept (07) barrages qui vous coûtent au minimum 10.000 FCFA voire plus, selon le document de circulation présenté. Une fois que le policier ivoirien vous fixe le montant à payer, il vous impose de remettre l’argent au chauffeur (pour embrouiller les pistes) de peur que vous soyez porteur d’une caméra cachée. Puis c’est le chauffeur qui va le lui remettre », Peut-on lire dans le rapport sur la situation en Côte d’Ivoire. A la suite de ces constats, la mission de l’ONG Bénin Diaspora Assistance a adressé des plaintes aux autorités de chacun des pays épinglés pour corruption frontalière. Ainsi, une plainte a été envoyée aux Présidents Faure Gnassingbé du Togo, Muhammadu Buhari du Nigéria, Nana-Akufo Addo du Ghana, Alassane Dramane Ouattara de la Côte-D’ivoire et à tous les autres chefs d’Etats des pays membres de la CEDEAO.
Cadnel ADEBAYO