A l’hôtel KTA de Cotonou s’est tenu hier, jeudi 26 janvier 2023, un atelier de capitalisation du projet intitulé « Promotion des droits sexuels et reproductifs des femmes et des jeunes filles pour une parenté responsable en milieu rural : Gnonnantché », une initiative du réseau Wildaf/Feddaf-Bénin en collaboration avec l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF) et financé par l’Union Européenne.
Cette activité est l’aboutissement du processus de capitalisation qui consiste à identifier, analyser, expliciter et modéliser le savoir acquis lors de la mise en œuvre du projet pour que d’autres puissent se l’approprier, l’utiliser et l’adapter ou ne reproduisent pas les mêmes erreurs. Elle consiste pour l’équipe de projet à partager avec les acteurs, les expériences acquises sur le projet Gnonnantché, leur présenter par la même occasion les documents et de les mettre à la disposition des participants.
Dans son mot de bienvenue, la Coordonnatrice nationale de Wildaf-Bénin, Françoise Sossou Agbaholou a laissé entendre que le projet Gnonnantché vise l’épanouissement de la femme et de la fille en milieu rural à travers, la promotion des droits sexuels et reproductifs. Aussi, a-t-elle poursuivi, il vise à accroître l’autonomisation juridique et fonctionnelle des femmes et des filles pour une sexualité responsable. Comme résultats attendus de ce projet, l’appropriation par 60% au moins des femmes et filles touchées de leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive et en jouissent et la réduction d’au moins 20% dans la zone d’intervention du projet après les trois années de mise en œuvre, des taux de prévalence des maladies sexuellement transmissibles (MST), des grossesses et mariages précoces. Pour y parvenir, Mme Agbaholou a indiqué que plusieurs approches sont développées par le projet au terme duquel il a été constaté que le niveau de connaissance des femmes sur leurs droits en matière sexuelle et reproductive qui au départ, était en dessous de 40% est passé à 75%. De même, la proportion de jeunes filles inscrites au premier cycle des collèges du Zou et des Collines qui ont achevé la dernière année d’études qui était au début du projet à 25% est passée à 33% et la proportion des femmes mariées entre 15-49 ans qui utilise une méthode contraceptive quelconque est passée de 16% à 20%. Dans sa communication, le Coordonnateur du projet Gnonnantché, Dieudonné Hounmè a présenté aux participants les documents de capitalisation sur les thèmes : « Le théâtre d’intervention : un outil efficace pour la sensibilisation grand public » et « Les volontaires amis des enfants : une expérience nouvelle pour la sensibilisation des jeunes ».
Pour la représentante de la Délégation de l’Union Européenne, Muriel Abikou, la capitalisation est primordiale dans la durabilité des projets et surtout pour l’Union Européenne. Elle a ensuite précisé que le projet Gnonnantché se termine mais cela ne constitue pas une fin en soi. « Il y a encore des défis à relever et ces documents de capitalisation sont très importants pour montrer la voie à suivre. Je souhaite que vos pairs de la Société civile s’approprient ces documents pour le bien-être des femmes et des filles au Bénin », a-t-elle ajouté. Renchérissant ses propos, la représentante de l’ABPF, Marie Geneviève Agoumba a fait observer que l’épanouissement de la femme passe par son bien-être, sa mentale, physique et sexuelle. Et ce projet a-t-elle poursuivi, s’inscrit parfaitement dans la vision de l’ABPF d’où ce partenariat pour exposer aux jeunes filles leurs droits et devoirs afin qu’ils aient des comportements sains dans la société. Signalons qu’à l’issue de cet atelier, les deux documents de capitalisation ont été mis à la portée de tous les participants.
Wendy J. KEDOTE (Coll)