Emmanuel Tiando, président de la Cena tient au respect des textes en la matière
Le président de la commission électorale nationale autonome, Emmanuel Tiando a animé un point de presse ce mardi 05 mars à Cotonou, pour rendre public la liste des partis politiques retenue pour prendre effectivement part aux élections législatives du 28 avril prochain. En application des directives du code électoral, la Commission électorale n'a retenu que la liste de l'Union progressiste et du Bloc républicain, rejetant de fait les 5 autres listes à savoir Usl, Udbn, Fcdbe, Prd et Moele Bénin.
Comme un coup de tonnerre, la publication de la liste de partis politiques devant participer aux prochaines élections législatives a surpris bon nombre de responsables et militants de partis politique. Au terme de l'examen des pièces fournies aux dossiers de chacun des partis prétendant, seuls l'Union progressiste et le Bloc Républicain sont à jour. Le Parti du renouveau démocratique (Prd), les Forces Cauris pour le développement du Bénin (FCDB) et le parti Moele Bénin ont vu leurs dossiers rejetés. Quant à l'Union social libéral (USL) et l'Union pour le développement d'un Bénin nouveau (Udbn), leurs dossiers n'ont simplement pas été examinés en raison de pièces manquants au dépôt des dossiers. A moins que les éventuels recours que devraient déposer certains partis politiques prospère devant les juridictions indiquées, seuls deux partis politiques irons donc aux élections législatives du 28 avril 2019. Il s'agit là d'une première, dans un pays comme le Bénin qui connaît souvent la participation d'une à deux dizaines, voire plus de partis politiques en lice pour les élections législatives. Et ceci n'est que la conséquence de la mise en oeuvre des nouveaux textes à savoir : la nouvelle charte des partis politiques qui durcie les conditions de création et d'existence des partis politique et du nouveau code électoral qui ajoute certaines conditions supplémentaires à remplir par les listes de candidature.
Les nouveaux textes organisant le mode de dévolution des pouvoirs au Bénin sont-ils alors trop stricts ou inadaptés au contexte Béninois ? La question a tout son sens au regard des controverses dont l'application des textes en question sont l'objet. Après les grincements de dents enregistrés par l'application des prescriptions de la charte des partis politiques en ce qui concerne le certificat de conformité, c'est autour de l'étude de la recevabilité des dossiers de candidatures de susciter la controverse. L'application des prescriptions de ces textes par les organes en charge de l'organisation des élections semble ne pas être acceptée par tous. Pourtant, le ministère de l'intérieur et la commission électorale nationale autonome n'avaient pas le choix. Leur devoir est d'organiser leur mission selon les textes en vigueur. La position adoptée par le ministère de l'intérieur et la Commission électorale nationale autonome, revêt un caractère pédagogique et un constitue un signal fort pour tous les Béninois. Il s'agit du respect des textes et lois de la république. Chose qui a déserté le forum depuis bien longtemps. Car depuis des lustres, les politiciens arrivaient toujours à trouver des arrangements et compromissions pour mettre les textes sous le boisseau et faire ce qui les arrange. Mais pour une fois, la mayonnaise semble ne pas prendre et les institutions en charge des dossiers sont-elles-aussi décidées à appliquer strictement les textes de loi organisant les élections République du Bénin.
A moins d'une décision contraire des institutions de recours, la Commission électorale nationale autonome a sans doute respecté les textes en vigueur.
Edith GAGLOZOUN