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Face à la volonté de Talon pour la participation de tous aux législatives
La partition de l'opposition attendue
Sont invités à emboîter les pas au Président Patrice Talon, qui vient d'affiche


Constatant l'incapacité des partis politiques de l'opposition à se conformer aux nouvelles exigences du code électoral et de la charte des partis politiques, le président de la République a invité l'Assemblée nationale à prendre ses responsabilités pour sortir le pays de l'impasse politique qui se profile. Mais à la rencontre qui devait lancer le dialogue entre opposition et mouvance, les partis Usl, Fcbe et RE ont brillé par leur absence. Un comportement qui amène à s'interroger sur la disponibilité de ces partis politiques à s'engager dans le processus de dialogue enclenché par le chef de l'Etat Patrice Talon.
Pour justifier son absence de la séance de ce mercredi 06 Mars 2019, le Parti Restaurer l'espoir a fait savoir qu'il n'avait aucune déclinaison de la façon dont la séance aurait lieu. Raison pour laquelle, ses représentants légaux ont brillé par leur absence. Ainsi, selon les sources de la présidence de la République, seuls les FCBE et USL, ont par courrier formellement décliné l'offre de l'invitation par correspondance reçue le jour même, contrairement aux autres partis qui n'ont pas de manière formelle motivée leur absence. Mais qu'à cela ne tienne. La rencontre du mercredi dernier entre le chef de l'Etat et les partis politiques ayant répondu à son appel a ouvert la voie au dialogue et tracé la piste de sortie de crise. Patrice Talon a missionné le parlement, aux fins de se réunir pour trouver la solution au problème des textes votés et qui se révèlent être inapplicables en l'état actuel des choses. Dans ce processus engagé par le président de la République et dont le parlement est la pièce maitresse, la participation de l'opposition politique est attendue, pour éviter une fois de plus de parvenir à une solution qui serait aussi objet de contestations. Mais, difficile aujourd'hui d'affirmer que l'opposition est prête au dialogue ou qu'au contraire, elle oeuvre en sourdine pour un pourrissement de la situation actuelle afin de mettre le chef de l'Etat ait le dos au mur. En effet, depuis l'adresse du chef de l'Etat à l'Assemblée nationale pour revoir les textes, les partis d'opposition sont tombés dans un triomphalisme de mauvais aloies. Pour certains de leurs militants qui prennent la parole, à stopper le processus électoral et faire reculer le président de la République constitue déjà une grande victoire. Dès lors, point n'ai besoin pour eux de se laisser dicter la nouvelle marche à suivre par le président de la République. Ces partis veulent profiter de la situation pour imposer leur propre agenda et porter l'estocade au président Talon et à sa mouvance réunie au sein des deux blocs politiques soutenant ses actions. Mais au nom de la paix tant recherchée par les populations, l'heure n'est plus à ces jeux de politique politicienne. Le processus électoral est en train de prendre du retard et soumis à deux indéterminations majeures. Primo, il n'est pas possible de réaménager le calendrier pour un allongement du mandat des députés de la législature en cours. Car, des décisions de la Cour constitutionnelle ont déjà sacralisé la période d'organisation des élections législatives qui comme la présidentielle, doivent se tenir dans les délais. Secondo, il n'est pas non plus possible au regard des dispositions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), de voter de nouveaux textes moins de 6 mois avant l'organisation des élections. Dans ce cas de figure, seul un dialogue franc entre tous les acteurs permettra de trouver la solution. Les partis de l'opposition plutôt que de jubiler ou d'attendre de venir pêcher dans les eaux troubles de l'impasse politique qu'engendreraient tout retard, gagneraient à saisir la main tendue du président Patrice Talon. Ils doivent donc se joindre au mouvement en cours et apporter leurs propositions de sortie de crise au sein du parlement afin d'aider le pays à sortir de la situation actuelle.


Edith GAGLOZOUN
 
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