Le 06 Avril 2016, Patrice Talon a prêté serment à la tête de la République du Bénin en annonçant dans son discours d'investiture les grands chantiers, qui seront les siens pendant son quinquennat. 03 ans après son accession au pouvoir, il est loisible de constater que plusieurs réformes majeures ont pu être pensées et concrétisées, des chantiers de construction d'infrastructures ouvertes et ou achevés, le secteur de la santé ainsi que celui de l'éducation connaissent bien de mutations positives et l'énergie de plus en plus disponible. Un bilan à mi-parcours qui augure de la concrétisation de toutes les promesses à la fin du quinquennat en 2021.
Un bilan positif ! En dépit de la concrétisation de plusieurs réformes, le Bénin est encore en chantier dans tous les domaines. Le président Patrice Talon semble respecté à la lettre sa promesse faite aux Béninois le 06 avril 2016 à Porto-Novo. En effet dans son discours d'investiture Patrice Talon disait : « Je m'emploierai chaque jour à tenir les engagements destinés à faire de ce mandat un instrument de rupture et de transition devant aboutir à la mise en place des grandes réformes politiques institutionnelles que nous avons tous appelées de nos voeux. » 03 ans après cette promesse faite au peuple béninois, on constate que le Bénin a enregistré des avancées majeures dans bien de domaines et plusieurs réformes menées avec succès.
On peut énumérer, la réforme du système partisan avec le vote d'une nouvelle charte des partis politiques, qui donnent un plus grand ancrage national aux partis politiques. Les partis politiques au Bénin sont désormais sortis du carcan ethnico-régionaliste dans lequel il s'embourbait avec des leaders locaux très peu représentatifs, champions du marchandage politique. Mais cette ère est révolue et le pays sera désormais doté de partis politiques ayant une assise nationale avérée.
Outre la réforme du système partisan, le président Patrice Talon a opéré des réformes au plan administratif et institutionnel. Ainsi, plusieurs lois ont été votées pour mieux encadrer la fonction publique afin de la rendre plus efficace. Le fonds national des retraités a connu sa réforme et permet aujourd'hui d'amoindrir les difficultés des pensionnaires. Le système sanitaire béninois n'est pas resté en marge des réformes. Aujourd'hui, les agents de santé publics ont dû choisir entre exercer dans le privé ou exercé dans le public. Car, comme il était constaté depuis des années, les agents de santé de service public, n'hésitaient pas à abandonner les hôpitaux publics pour aller s'adonner à leurs activités lucratives dans les privés. Avec le président Patrice Talon, les patients ne sont plus abandonnés à leur triste sort dans les hôpitaux publics. Le chef de l'Etat a fait aussi de la lutte contre les faux médicaments, son cheval de bataille. Ainsi, les opérations menées dans le cadre de Pangea IX ont permis de détruire le marché de faux médicament à Dantokpa, de mettre aux arrêts tous les gros trafiquants de faux médicaments, et d'enclencher une nouvelle réorganisation du secteur du secteur de la distribution des produits pharmaceutiques au Bénin. Pour une plus grande efficacité des actions sociales le projet dénommé Assurance pour le renforcement du capital humain Arch a aussi été mis en place.
Le système éducatif a bénéficié aussi d'une attention particulière du régime du président Patrice Talon en 03 ans de gouvernance. Ainsi, le programme de cantine scolaire a été renforcé et élargi à plus d'établissements scolaires sur l'ensemble du territoire national. La nouvelle règlementation du droit de grève permet aujourd'hui aux apprenants des établissements publics d'enseignement maternel ou secondaire de ne plus être abandonnés des mois durant par les enseignants à cause des grèves perlés. Dans l'enseignement supérieur, les examens nationaux de licence et de master ont été institués. Le Conseil national de l'éducation a été renforcé et le processus de désignation des membres est presque achevé.
Au plan sécuritaire, une réforme majeure a permis une révolution de l'appareil sécuritaire national. En effet, pour avoir un commandement unique et mutualiser les ressources en termes de renseignement et d'anticipation, la gendarmerie nationale et la police nationale ont été fusionnée en une seule et même force appelée Police Républicaine. Cette réforme a permis de mieux assurer la sécurité des citoyens et de prévenir den manière efficace les actions hostiles contre la république.
Au plan économique
Plusieurs réformes ont été menées pour permettre à l'économie béninoise de mieux se porter. Ainsi donc, un processus accru de dématérialisation est en cours dans l'administration des impôts et des finances publiques. Le but étant de réduire au strict minimum, les relations entre usager/clients et agents de l'administration publique afin de combattre la corruption devenue un gangrène pour l'économie béninoise. Des réformes ont été aussi menées pour assurer une plus grande efficacité dans la collecte des impôts. Des efforts ont été consentis par l'administration pour réduire les poches d'évasion fiscale, de dispersion des ressources publiques. Le retour de Bénin Control aux cordons douaniers a permis de sécuriser les recettes et éviter les arrangements malsains qui enrichissaient douaniers et opérateurs économiques au détriment des caisses de l'Etat.
Pour soutenir aussi cette économie, plusieurs actions ont été menées dans le secteur de l'agriculture. Ainsi, on constate la rétrocession de la gestion de la filière coton à l'Association interprofessionnelle de coton (Aic). Ce qui a permis à la production cotonnière béninoise de dépasser la barre des 600 mille tonnes de coton graine produite. Les spéculations telles, l'anacarde, le karité ou autres ont bénéficié aussi de la touche du régime du président Patrice Talon et produisent de la valeur ajoutée.
Infrastructures et l'énergie
Le gouvernement a aussi choisi d'investir dans les infrastructures et l'énergie afin de soutenir l'économie. Ainsi donc au plusieurs routes ont été construites. Les chantiers en cours avant 2016 achevés. D'autres chantiers ont connu des réajustements pour mieux les adapter à la vision de l'actuel gouvernement. On peut citer plusieurs chantiers routiers tels, ‘'la route des pêche'' ; les chantiers Calavi-Ouèdo-Cococodji ; Zangnanado-Banamè-Paouignan avec les bretelles Covè-Banamè et Kogédé-Zakpota ; la route Dassa-Savalou-Bantè-Bassila-Djougou et ses bretelles ; la route Natitingou-Boukounbé-Korontière ; la route Djougou-Péhunco-Banikoara dont le financement est bouclé ; la route Toffo-Lalo-Agbangnizoun et ses bretelles… . Le projet Asphaltage se déploie aussi dans le pays et il est loisible de constater que plusieurs rues de 09 grandes villes du Bénin sont en chantier pour une métamorphose.
Du point de vue de la fourniture en énergie électrique, il est loisible de constater que depuis l'arrivée au pouvoir du président Patrice Talon, le délestage est conjugué au passé dans les villes. Car des investissements ont été consentis dans la location de groupes électrogènes pour produire la quantité d'énergie électrique déficitaire. Mais au regard du coût élevé de cette forme de production de l'énergie, le gouvernement a fait les efforts nécessaires. Ainsi, la centrale électrique de Maria Gléta a connu l'installation de nouvelles machines qui augmenteront ses capacités de production. Les travaux d'électrifications rurales se poursuivent et plusieurs localités du Bénin ont été branchées au réseau conventionnel de la société béninoise d'énergie électrique ou à des centrales solaires autonomes.
Tout ceci a permis à l'économie béninoise de connaître un bond qualitatif. Ainsi, les prévisions de croissance économique en faveur du Bénin deviennent de plus en plus optimistes avec l'agence de notation internationale Standard And Poor's qui maintient la note B+ au Bénin. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale quant à eux prévoient une croissance économique devant avoisinée les 7%. Un record de croissance en perspective donc pour le Bénin et pour le président Patrice Talon et son gouvernement. Prendre une économie à 2,1% de croissance en 2015 et la portée à 6,8% en 2018, c'est une sacrée performance que les institutions financières internationales saluent. Elles qui créditent notre pays d'un taux de croissance de 7% au moins pour 2019.
En attendant la fin du quinquennat, on constate aisément au regard du résultat à mi-mandat que les fruits tiendront la promesse des fleurs.
Edith GAGLOZOUN