Alain-Orounla
L'émission "Ma part de vérité" de ce dimanche 07 avril 2019 placée sous le thème "Bénin : Cadhp et législatives 2019" a reçu comme invité Me Alain Orounla, avocat à la Cour et membre fondateur du Bloc républicain soutenant les actions du régime de la Rupture Il s'est prononcé d'une part sur la décision de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (Cadhp) et d'autre part sur les législatives de 2019. Selon lui, il n'y a pas eu d'exclusion des grands partis politiques de ces élections mais il est question pour ces derniers de respecter les dispositions légales contenues tant dans le Code électoral que dans la Charte des partis politiques.
Selon Me Alain Orounla, la Cour africaine des droits de l'homme a pour mission de veiller à la protection des droits de l'homme. Il a été créé dit-il, par les pays africains. Et sur les 53 pays que compte l'Afrique, 30 pays ont ratifié le Protocole parmi lesquels le Bénin et 09 ont eu à adopter la Déclaration sur la Charte des droits de l'homme. « La Cour africaine des droits de l'homme ne peut être hiérarchisée. Elle est une Cour souveraine pour l'interprétation de la Charte des droits de l'homme. Ses décisions n'ont pas force exécutoire ou s'imposent aux Etats de l'Union Africaine. On l'a saisi pour se plaindre de la violation des droits de l'homme », a-t-il clarifié.
Revenant à l'affaire de 18 Kg de cocaïne pour laquelle, elle a été saisie par l'opérateur Sébastien Ajavon, Me Orounla a indiqué que la décision de la Cour ne condamne pas l'Etat béninois mais plutôt l'a ordonné à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire annuler une décision prise au Bénin en l'occurrence la décision de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) condamnant l'opérateur économique à 20 ans d'emprisonnement ferme. Autour de cette affaire, souligne-t-il, la Cour africaine des droits de l'homme a aussi déploré certains comportements de violation des droits de l'homme. A ses dires, la décision de la Cour africaine des droits de l'homme est un non-lieu mais reste et demeure, une simple recommandation.
S'agissant des élections législatives du 28 avril prochain, Me Alain Orounla a fait constater qu'il n'y a pas d'exclusion des grands partis politiques tels que les Fcbe, le Prd et Restaurer l'espoir mais plutôt que l'Opposition n'a pas voulu respecter la loi notamment les dispositions contenues tant dans le Code électoral que la Charte des partis politiques au Bénin. Selon ses dires, la minorité parlementaire a décidé de bloquer le processus électoral en cours avec de nombreuses exigences posées. Et la poursuite du processus, a-t-il clarifiée, a été décidé par les présidents des Institutions qui ont aussi constaté ensemble avec le Chef de l'Etat, Patrice Talon l'impossible entente du Parlement à trouver un consensus face à la crise préélectorale. Sur la question, il déploré certaines déclarations de l'opposition invitant le peuple aux soulèvements et à des protestations qui peuvent faire basculer le pays. Pour sa part, Me Alain Orounla invite le peuple béninois à la paix et à la préservation des acquis démocratiques.
Wendy J. KEDOTE