Comme une trainée de poudre, la nouvelle de l'arrestation de dame Thėrèse Waounwa s'est répandue hier dans tout le pays, alors qu'elle voulait organiser une marche contre ce qu'elle appelle l'exclusion de l'opposition des élections législatives du 28 avril 2019. Mais dans la soirée apprend-t-on, elle a pu recouvrer sa liberté d'aller et de venir.

L'activiste politique Thérèse Waounwa a été brièvement interpellée par la police républicaine dans la journée de ce mardi 09 avril à Cotonou. Même si aucune déclaration officielle n'est venue préciser les raisons de cette brève interpellation de Waounwa Thérèse, de sources proches de la Bourse du travail de Cotonou indiquent qu'elles voulaient organiser une manifestation pour en appeler à des élections législatives inclusives le 28 avril prochain au Bénin. Mais la police a vite anticipé pour interpeler la dame qui serait le meneur du mouvement parce que pour cause d'élections les manifestations d'humeur sont proscrites au Bénin. Mais dans soirée elle a été relâchée par la Police après avoir été auditionnée quelques heures. Pour rappel, Thérèse Waounwa est une militante avérée du Parti communiste du Bénin (Pcb) très populaire pendant la révolutionnaire pour son combat contre le Parti de la révolution populaire du Bénin (Prpb). Elle était le meneur du soulèvement des étudiants contre le régime Kėrėkou en 1985. Les portes de l'école béninoise ont été fermées pendant un mois au moins. Toutes les mesures prises pour mettre la main sur elles ont été vaines, malgré l'appel du Gėnėral Kėrėkou de l'arrêter morte ou vivante. Elle était pratiquement la seule figure emblématique du Pcb qui a échappé aux mailles du Prpb. En conséquence, elle n'a pas pu continuer ses études universitaires. Pour gagner sa vie, Waounwa est rentrée dans le commerce après sa sortie du maquis au lendemain de la conférence nationale. Au marché Missèbo où elle vend le textile, sa boutique porte le nom ''Libertė'", sa manière de dire qu'elle est toujours attachée å la lutte pour les libertés. Sous Yayi, Waounwa était toujours avec les syndicalistes. Après plusieurs années de combat politique, elle a ėtė arrêtée. Et c'est sous le régime de la Rupture que cela s'est produit. Est-ce un exploit des nouvelles autorités du pays.

Jules Yaovi Maoussi