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Pour avoir violé une petite fille de 15 ans
Angelo Dossomou, Hermann Sèglobo et Enock Toko condamnés à 20 ans de prison
Sceaux de la justice


Angelo Dossomou, Hermann Sèglobo et Enoch Toko sont les trois accusés ayant comparu pour le 12ème dossier inscrit au rôle de la session du Tribunal. Ils sont poursuivis pour des faits de viol commis sur la victime F. A. âgée de 15 ans au moment des faits. Au cours de l'audience, ces trois gaillards ont reconnu sans ambages le chef d'accusation mis à leur charge. Dans sa décision, le Tribunal composé du président Rodolphe Azo, des assesseurs Armel Azodogbèhou, Cosme Ahoyo, Cyprien Tchibozo et Norbert Kimply et enfin du greffier, Corneille Affoukou a, après les débats judiciaires très émouvants, condamné les accusés à 20 ans d'emprisonnement ferme chacun mais aussi à 2 millions Fcfa d'amende en guise de dommages et intérêts pour les préjudices commis sur la victime.
Le 31 mars 2017, la jeune fille coiffeuse en apprentissage était arrivée à la maison à une heure tardive. Sa tutrice en colère l'a sermonné et souhaité s'enquérir de son heure de sortie auprès de sa patronne. Assez consciente de son sort, celle-ci a fugué de la maison et s'est retrouvée aux environs du Collège d'enseignement général de Sainte Rita. Cette nuit même, elle a été abordée par le nommé Angelo Dossoumou qui l'a conduite à son domicile où ensemble avec ses amis Hermann Sèglobo et Enock Toko, ils ont tenu des rapports sexuels avec la victime toute la nuit. Le lendemain, soit le 1er avril 2017, Enock Toko est venu récupérer la victime chez son ami Angelo pour la conduire chez lui à Agontinkon. Après avoir également tenu des rapports sexuels avec elle avec quelques violences, Enock l'a enfermé dans la chambre jusqu'au lundi 3 avril. Au cours de leurs auditions, les trois accusés ont battu en brèche la thèse selon laquelle le viol a été commis en réunion. Toutefois ils ont avoué avoir commis l'acte sur la victime. Chacun d'eux a ensuite donné sa version des faits. Angelo Dossoumou, le premier à la barre, a laissé entendre avoir rencontré la victime cette nuit même et qu'il lui a déclaré sa flamme bien qu'il sache qu'elle était en situation difficile. Une randonnée amoureuse mêlée d'échanges passionnés a selon sa version, démarré entre les deux et a accosté dans sa chambre non loin du marché de Wologuèdè. Dans sa chambre affirme Angelo, la victime a visualisé son album photo et l'a invité à passer à l'acte. L'accusé confesse que la fille de 15 ans n'est pas du tout une novice dans ce domaine et que ‘'l'exercice'' s'est déroulé assez bien. Selon ses propos, la victime entretenait déjà des relations sexuelles avant sa rencontre. Hermann le second accusé a quant à lui, expliqué qu'il a vu la victime aux alentours de l'étoile rouge errant autour de 00 heure. L'ayant abordé, il lui a exprimé son envie de passer la nuit avec celle-ci qui ne s'y est pas du tout opposé. C'est alors que Hermann l'a remorqué sur sa moto et l'a conduit dans une maison inachevée où il a passé à l'acte. En ce qui concerne le troisième accusé Enock Toko, il a déclaré au Tribunal qu'il a rencontré la victime le lendemain de l'exploit de Hermann autour de la maison des jeunes de Wologuèdè. Son ambition a-t-il indiqué est de faire de la victime, sa copine. Raison pour laquelle il l'a conduit chez lui et a passé la nuit avec elle. Chacun des accusés a expliqué le film en partant de scénarios pratiquement identiques. A l'enquête préliminaire, les accusés ont avoué qu'ils se connaissaient mais devant le Tribunal, ils ont opposé un refus catégorique. Les déclarations de la jeune fille à la barre Visiblement frêle et le regard encore innocent, la victime à la barre compte son histoire avec des airs de mélancolies qui se laissent transparaître dans ses regards larmoyants Elle a souligné que l'accusé Angelo l'a emmené de force dans une maison inachevée et lui a imposé des relations sexuelles en présence des deux autres. A la fin de l'acte chacun des deux autres est aussi passé à l'acte toute la nuit. Au lendemain, toujours selon elle, l'accusé Enock est passé la prendre pour lui imposer des rapports sexuels assidus et toute la nuit. Elle sera délivrée le troisième jour grâce aux enquêtes menées avec le concours de son frère qui a tendu l'appât aux ravisseurs qui l'avaient conduit dans un ghetto. La victime également a déclaré qu'elle n'a jamais vu les concernés par le passé. A la barre, elle a reconnu tous les accusés précisant même que deux parmi eux étaient coiffés d'un dreadlocks au moment des faits. Elle a ajouté qu'elle a passé des jours sans manger ni boire et que ses ravisseurs ont été les premiers à saquer sa virginité. Le père de la victime tout abattu a déclaré que sa fille a souffert le martyr dans la main de ses bourreaux. Il s'agit selon ses déclarations, d'un préjudice aux séquelles inestimables. « Ma fille porte des séquelles à vie. Je ne sais plus quoi dire » ; a-t-il laissé entendre. En effet, la victime est née dans une famille pauvre. Quelques années après sa naissance, elle a été confiée à la voisine devenue sa tutrice. Celle-ci s'est engagée comme elle en a l'habitude de prendre soin d'elle. Elle l'a envoyé en apprentissage et la victime a totalisé plus d'une année avant la survenue du drame. A la barre, la tutrice a témoigné que la victime n'a jamais fait preuve d'inconduite et que son désir de vérifier ses heures d'arrivée était juste inspiré par le souci de suivre sa formation. Ce soir-là, témoigne-t-elle, la victime était rentrée en retard à la maison. Pour s'enquérir des raisons, elle a demandé à l'une de ses aînées de l'emmener vers sa patronne. C'est alors que sur le chemin, la victime assez distraite selon ses déclarations a échappé à l'ainé. C'est dans cette foulée qu'elle a été pratiquement prise par les accusés d'hier. La victime représentée par son père s'est constituée partie civile. L'examen médical fait état d'une défloration de plus de trois jours. Les accusés condamnés à 20 ans de réclusion criminelle chacun Dans ses réquisitions, le Ministère public représenté par Antoine Abévi a fait observer que les accusés ont bel et bien procédé au viol avec les circonstances qu'ils ont été commis en réunion. Il a relevé tous les éléments constitutifs de l'infraction et demandé au Tribunal de les condamner chacun à la peine de 20 ans de réclusion criminelle au regard des dispositions des articles 3 de la loi portant préventions et répression des violences faites aux femmes, de la loi sur le code de l'enfant et de l'article 55 » du Code pénal. Il a demandé au collège des Juges, de condamner solidairement les accusés à payer 5 millions à titre de dommage intérêts. Dans leur plaidoirie, les avocats de la défense ont chacun en ce qui les concerne plaidé coupable. Jonel Do Régo, Narcisse Ayobélé et Roukas Amoussouvi ont demandé au Tribunal une douce application de la peine. Au terme des judiciaires, le Tribunal a déclaré les accusés coupables des faits de viol sur mineur et les a condamnés à 20 ans de réclusion criminelle chacun et à 2 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts pour les préjudices causés à la jeune fille.


Wendy J. KEDOTE
 
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