Le président du Conseil national du dialogue social (Cnds), Guillaume Attingbé a fait le bilan à mi-parcours des activités qu'il a menées en collaboration avec son équipe depuis leur installation le 04 août 2017. C'était au cours d'une séance d'échanges entre lui et les hommes des médias, le vendredi dernier au siège de l'institution.
« Présentation du rapport sur l'état du dialogue social au Bénin pour le compte de l'année 2018 ; état du dialogue social au Bénin, la situation antérieure et les avancées notables constatées ; les actions menées par les structures du dialogue social ; les différents accords conclus et le point de leur mise en oeuvre ; analyse du climat social au Béni ; les difficultés inhérentes à la bonne marche du dialogue social; les perspectives pour un dialogue inclusif et les recommandations faites dans le rapport à l'endroit du gouvernement, des acteurs nationaux du dialogue social et des Ptf ». Ce sont les grands axes abordés au cours de cet entretien entre le président Guillaume Attingbé et les professionnels des médias. De 147 pages, le rapport sur l'état du dialogue social au Bénin au titre de l'année 2018, met en relief les efforts consentis, les difficultés et perspectives pour un dialogue inclusif pour le bonheur des travailleurs des secteurs privé et public. Ici, le président du Cnds, après avoir rappelé la mission, vision et les objectifs du Cnds, a entre autres évoqué la tenue avec le Chef de l'état et les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales des travailleurs le 19 décembre 208 qui a porté sur plusieurs points. Il s'agit de la satisfaction des doléances contenues dans les plates-formes revendicatives ; la question des libertés fondamentales, le respect des engagements contenus dans la charte nationale du dialogue social ; la mise en application des réformes du gouvernement. Les activités concernent selon lui, la tenue des sessions ordinaires, la campagne de vulgarisation des textes fondamentaux et les formations. Pour le président Guillaume Attingbé, la rencontre du 19 décembre 2018, a abouti à une décrispation de la situation de méfiance qui s'est installée entre le Gouvernement et les responsables syndicaux depuis la suppression des mouvements de grèves observés au cours de l'année 2018. Parlant des efforts, le président du Cnds a précisé la dotation au profit de l'institution d'un plan stratégique triennal (2019-2021), dans lequel le Cnds pourra puiser l'essentiel de ses activités pour un climat apaisé pour le bonheur des travailleurs. Ce document, dans son intervention apportera des solutions positives et durables aux problèmes. Il a ajouté de plus que c'est un document qui servira de repère et de boussole pour leur mandat, car il arrive à expiration à l'année de la fin de leur mandat en 2021.
Abordant les difficultés auxquelles le Cnds est confronté, on peut noter le non-respect de certains engagements de la charte nationale du dialogue social ; la non organisation des élections professionnelles et émiettement du mouvement syndical ; l'insuffisance du personnel de l'administration du Cnds, l'insuffisance de formation ; des contraintes budgétaires ; le manque de synergie entre les organes nationaux de dialogue social ; l'inexistence de discussion entre les secteurs public et privé ; l'absence du regard du Cnds par rapport aux activités de certains organes de dialogue social ; la non organisation du dialogue social au niveau des branches d'activités.
En ce qui concerne les perspectives, il a laissé entendre qu'elles se présentent sous aspects à savoir l'appropriation du programme des réformes du gouvernement ; la dotation de l'institution en ressources budgétaires conséquentes ; l'élaboration et mise en oeuvre du plan d'action. Pour ce qui est de recommandations, le Cnds a laissé entendre que le dialogue social devra être basé sur la confiance, la recherche de compromis et non la confrontation permanente. Il faut que les différentes dit-il, parties comprennent que le dialogue social ne rime pas avec une exigence satisfaction totales des points de négociations.
Notons que le même vendredi soir, le président du Cnds a été reçu sur l'Ortb, toujours pour présenter ledit rapport. Pour lui, le dialogue social est utile et indispensable pour l'instauration d'un Etat de droit au service du développement », fait savoir Guillaume Attigbé, président du CNDS. Selon lui, le dialogue social est un levier incontournable autant aux mains des pouvoirs publics que des partenaires sociaux pour instaurer un climat social apaisé empreint de confiance réciproque. Il a renchéri qu'il permet d'assainir l'environnement des relations professionnelles, gage de création des conditions favorables au développement économique et social. De plus, il est nécessaire d'organiser le dialogue social à l'ère des réformes institutionnelles au Bénin. Il n'a pas occulté d'indiquer que la vision du Cnds est d'être à l'horizon 2021, une institution crédible de dialogue social, qui contribue à l'essor économique et social du Bénin, à la mise en place des politiques pour un travail décent qui préserve la justice sociale et un climat apaisé au profit des travailleurs donc des populations.
A.H.