Comparution des acteurs des violences des 1er et 2 mai 2019 de Cadjèhoun
Le juge se déclare incompétent, les prévenus toujours en prison
Les présumés coupables des violences des 1er et 2 mai 2019, à Cotonou ont été présentés au Procureur de la République, près le tribunal de première classe de Cotonou, ce mardi 28 mai 2019. Le verdict tant attendu n'a pas eu lieu. Et pour cause !
Le juge de céans s'est déclaré incompétent pour connaître du dossier. Ils sont au total 80 présumés responsables et ou impliqués dans les violences des 1er et 2 mai au quartier Cadjèhoun à Cotonou, qui sont poursuivis pour attroupements non armés, incitation à la haine sur les réseaux et pratiques de charlatanisme. Mis en détention préventive depuis deux semaines, ils ont comparu au Tribunal de Cotonou pour répondre des faits mis à leurs charges. Mais l'audience de flagrant délit de ce mardi qui devrait statuer sur leur sort n'a pas livré son verdict. Le juge en charge du dossier s'est dit incompétent pour connaître de leur dossier. Aux dire de la radio nationale, et relayé par Banouto, le juge de céans a demandé que l'on fasse des enquêtes supplémentaires parce que les mis en cause n'ont pas été pris en flagrant délit. Il estime que les éléments dont il dispose ne sont pas suffisants pour examiner le dossier et qu'il faille faire des investigations complémentaires avant l'examen du dossier. Mais cette décision a été contestée par les avocats des prévenus, apprend l'Ortb et relayé par les confrères de Banouto. Ainsi, les inculpés retournent en prison pour continuer leur séjour carcéral avant d'être jugés
Pour rappel, il y a eu dans la matinée du 1er mai 2019, une forte présence policière au quartier Cadjèhoun à Cotonou, notamment au niveau du domicile de l'ex Chef d'Etat Boni Yayi. Plus tard dans la journée, des populations, jeunes pour la plupart ont envahi les rues du quartier en signe de protestation. Ils auraient été informés d'une supposée tentative d'arrestation de l'ancien Président. Dans les protestations, ils se sont également offusqués contre l'absence des partis d'opposition aux législatives du 28 avril 2019. Lors des manifestations, ils ont cassé beaucoup de biens meubles et immeubles, privés comme publics. Seules les enquêtes judiciaires nous édifieront dans les jours à venir.