Godomey /Commune d'Abomey-Calavi: La place des fêtes en chantier vient de s'effondre
Menu
Organisation des élections municipales en mai prochain
Un gros test pour la démocratie béninoise
Ph : D.R.


Les Béninois iront encore aux urnes le 17 mai 2020 pour élire les conseillers communaux et municipaux. Ces élections viennent dans un contexte marqué d’une part par le précédent non évacué des élections législatives d’avril 2019 et les violences enregistrées et d’autre part dans une ambiance de suspicions en ce qui concerne les textes en vigueur et leur application de façon égale à tous les partis. Dès lors, elles se présentent comme un véritable test pour le système démocratique béninois à moins d’un an de l’élection présidentielle de 2021.

Les élections communales et municipales qui auront lieu en mai prochain au Bénin seront particulièrement scrutées par les observateurs et la communauté internationale. Mais à l’interne, elle se présente comme une occasion unique à  saisir par tous les acteurs, pour gommer le triste souvenir de tout ce qui s’est passé lors des législatives d’avril 2019. Le problème des partis politiques pouvant prendre part à la compétition électorale,  la capacité de ses partis à pouvoir mobiliser les candidats à jour du Fisc sur toute l’étendue du territoire et leur représentativité au plan national sont autant de sujets qui suscitent craintes et appréhensions. Car, qu’il vous souvienne que c’est de l’application des nouveaux textes en son temps, que les partis d’opposition n’ont pu prendre part aux dernières élections législatives. Ce qui a laissé le champ libre aux deux partis soutenant le président de la République que sont Union Progressiste et le Bloc Républicain d’être les seuls partis en lice et donc d’occuper exclusivement les sièges du Parlement. Une situation qui n’a pas été sans conséquences. Des populations n’ont pas pu voter à certains endroits du pays ; des violences électorales et post-électorales ont été enregistrées dans certaines régions et la légitimité des députés élus toujours contestée par ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui « la résistance ». L’image démocratique du Bénin a pris un gros coup.

Année 2020, 60 ans d’indépendance et 30 ans de démocratie

L’organisation des élections municipales et communales seulement un an après les législatives de 2019, est une occasion unique pour le Bénin et ses autorités de redorer l’image du pays en terme de pratique démocratique. Et la coïncidence historique des évènements devrait amener à bien faire les choses. 2020 est une année qui marque les 60 ans d’indépendance du Bénin mais surtout les 30 ans du renouveau démocratique. C’est donc une occasion ultime à saisir par tous les acteurs pour mieux faire les choses. Le consensus né de la conférence des forces vives de février 1990 a été un terreau fertile au multipartisme intégral avec des centaines de partis politiques créés, les élections organisées et l’alternance politique assurée au sommet de l’Etat. Mais après avoir gagné la bataille de la quantité de partis politiques, les nouveaux textes en vigueur tentent de gagner le pari de la qualité des organisations politiques et des hommes qui les animent. Le président de la République Patrice Talon en a fait une priorité. Seulement, les textes actuels n’ont pas trop évolué par rapport au code électoral appliqué en 2019, nonobstant quelques modifications faites. En effet, au lendemain du dialogue politique organisé par le gouvernement, l’Assemblée nationale a pu, sur la base des propositions issues du dialogue, modifier le code électoral et réviser la constitution du 11 décembre 1990. Et ce qui pourrait du jour au lendemain être objet d’incompréhension est surtout relative au quota des 10% au plan national pour prétendre avoir des élus dans n’importe quel conseil communal. Il faudra donc que l’organe en charge de l’organisation des élections ainsi que le gouvernement et les candidats communiquent suffisamment autour de la question pour éviter les violences postes-électorales.

Les élections municipales et communales de mai prochain sont les dernières du genre avant l’avènement du concept des élections générales, consacré par la Constitution modifiée. Elles interviennent aussi à moins d’un an de l’élection présidentiel de 2021. De sa réussite dépend en grande partie de la suite des évènements.



Edith GAGLOZOUN
 
18/10/2024
Après son interpellation en France
Kemi Seba libéré sans poursuite
 
18/10/2024
Après son interpellation à Paris le 14 octobre 2024
Kemi Seba, hausse le ton
 
18/10/2024
Affaire tentative de coup d’Etat au Bénin
Boko et Homéky une seconde fois devant la commission d’instruction de la...
NEWSLETTER
Votre inscription à notre lettre d'information vous donne droit à nos articles en première parution

Incrivez-vous maintenant

Rejoignez-nous
NEWSLETTER
Votre inscription à notre lettre d'information vous donne droit à nos articles en première parution

Incrivez-vous maintenant


Quotidien Le Matin © 2014 -
Design by The Head Communication