L’émission ‘’Invité spécial’’ du quotidien ‘’Le Matin’’ a reçu le vendredi 6 mars dernier, son premier invité, Epiphane Gbèdo, Vice coordonnateur de l’Union progressiste de la commune de Sèmè-Podji. Il était essentiellement question pour lui d’opiner sur l’actualité nationale notamment les 30 ans de la Conférence des forces vives de la Nation au Bénin, les élections communales du dimanche 17 mai 2020, la gestion à la mairie de la commune de Sèmè-Podji. Sans détour, pour se répondre aux questions relatives à la gouvernance du président Talon, il lui donne une note de 19 sur 20, tout argumentant les raisons. Il est également prononcé sur le retour de l’ancien maire de la commune de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan sur la scène politique en l’occurrence au sein de l’Up. Lire ci-dessous l’intégralité de son intervention.
Le Matin : Que peut-on retenir de façon globale des 30 ans de la Conférence des forces vives de la Nation au Bénin?
On peut retenir que la Conférence nationale des forces vives de la Nation a été un évènement très important et a permis d’arrêter les coups d’Etat répétés, d’instituer un ensemble d’organes biens cohérents chargés de réguler la vie du pays et l’instaurer de la démocratie dans le pays. C’est un évènement très important parce que actuellement avec la démocratie tout le monde s’exprime librement, les organes institués jouent bien leur rôle de façon à ce que la paix règne dans le pays. La conférence des forces vives de la nation a amené un déclic de changement dans le pays.
Epiphane Gbèdo : Quelles étaient selon-vous les réelles causes?
Causes réelles ! C’est parce que le pays était dans le décor. Je parlais tout à l’heure des coups d’Etat intempestif, je parlais également des assises dans le pays. Les autorités en ce moment-là agissaient comme elles voulaient, les institutions républicaines ne fonctionnaient plus comme cela se doit. Il fallait donc réfléchir autrement sur la situation chaotique que traversait le pays à l’époque et partir sur de nouvelles bases.
Quel est votre lecture sur la décision du Président patrice Talon à transformer l’hôtel PLM Aledjo, lieu historique ayant abrité ces assises, en site Balnéaire?
Je pense que cette décision du Chef de l’Etat est importante et salutaire. L’hôtel PLM Aledjo avait servi de cadre pour la Conférence nationale et nous savons son importance dans le pays, le changement que cela a apporté. Nous savons que cette conférence a conduit à la démocratie et je voudrais profiter pour expliquer ce qu’on entend par Site Balnéaire. C’est un site qui est souvent érigé au bord de la plage et les touristes, les étudiants et autres curieux vont se recréer. Transformant l’hôtel PLM Aledjo cela sera mémorial. C’est-à-dire, ce serait gravé dans la pensée et cela permettra d’amener plus de recettes au profit du pays. Les touristes aussi pourront se distraire à cet endroit. Tout cela pourra générer des devis qui pourront alimenter le budget national, et ce pour le bonheur des populations. Cette décision de travailler pour le développement des sites touristiques, des musée pouvant permettre aux étrangers, aux populations de se détendre, est à encourager en principe, quel que soit sa coloration politique.
Ne pensez-vous pas qu’il faudrait associer d’autres personnalités et acteurs avant la prise de cette décision? Autrement, cette annonce-t-elle n’est pas un peu hâtive?
A mon avis non. Je le pense autrement parce que toute décision doit partir de quelque part. C’est le gouvernement qui se réunit et décide au nom du peuple de certaines questions. Car, les Béninois ont mandaté le Président Talon, chef du gouvernement pour cela. Si en son temps, le gouvernement veut, alors on pourra le soumettre ou associer d’autres acteurs. Mais, je voudrais que vous considériez le gouvernement comme un noyau de réflexion et en conseil des ministres ils pourront bonifier cette décision selon le goût de la population. En tout cas, on appréciera en son temps.
Nous sommes en plein pieds dans les tractations électorales pour le comptes des communales et municipales de 17 mai 2020. Quels est le climat politique actuel au sein de l’Union Progressiste dans Sème-Podji, en votre qualité de Vice coordonnateur dudit parti dans cette commune ?
L’union Progressiste est un parti bien organisé. Je le dis en toute modestie qui est également le parti le plus grand du pays. Il compte le plus de militants. Au sein du parti, il y a une ambiance de gaieté, tout le monde se sent bien et en famille. Lorsque notre coordonnateur communal de l’UP n’est pas présent, il me confie toute la charge en me disant de garder toute la maison. Moi à mon tour, en parlant de la structuration de notre parti, s’il y a des décisions à prendre en tant vise coordinateur. Je saisis les coordinations d’arrondissements respectives. Nous avons cinq 5 coordinations dans la Commune de Sèmè-Podji. Je saisis les coordonnateurs d’arrondissements et ces derniers à leur tour saisissent les présidents de cellules. Les présidents de cellules saisissent les sous cellules de façon à ce que tout se passe dans l’ordre. L’UP est bien structurée et je m’y plais bien. Je défie quiconque me dira le contraire.
Au niveau de l’Etat-major de l’UP comment vous vous préparer par rapport au calendrier électoral?
Depuis que la Cena a rendu officiel le chronogramme électoral, j’ai été instruit conformément aux exigences pour la constitution et rassemblement des dossiers de déclarations des candidatures. Chacune des cellules et responsables à divers niveaux au niveau de la commune a joué sa partition sous le leadership du coordonnateur pour que tout soit prêt dans le délai prévu par le code électoral. Nous avons en l’espèce mis en place un comité en place au siège de l’UP à PK 18 et le comité a travaillé jour et nuit pour la collette des dossiers. A l’heure actuelle (vendredi 6 mars ndlr) tous les dossiers sont transmis à l’autorité supérieure au niveau communal Hyppolite Hazoumè. Ensuite, ces dossiers ont fait objet d’une étude préalable départementale. Tous les dossiers ont suivi toutes les étapes et observations nécessaires. Ce qui veut dit que nous ne voulons pas être surpris au dernier moment. C’est après tout cela que le parti ira déposer les dossiers à la Cena. Notons qu’il y a 3630 dossiers et 29040 pièces y compris les titulaires et les suppléants à fournir par parti au plan national.
Que répondez-vous aux rumeurs qui font état que vous serez le prochain Maire de Semè-Podji ?
Aucune décision officielle ne précise encore que je serai le prochain maire de la liste. De plus, la liste n’est pas encore publique et le vote n’a pas encore eu lieu. Ce sont des rumeurs et je ne me fis point à ces dames rumeurs. Car c’est le moment de travailler. Dans tous les cas, je fais partir des premiers cadres avec M. Hyppolite Hazoumè. De ses dires, je ne lui ai jamais désobéi de par mon âge. On se fait confiance dans tout ce que nous faisons pour le bien être du parti et par conséquent de nos populations.
Que feriez-vous, si après l’avis favorable définitif de la Cena par rapport à l’Up, vous ne retrouvez pas votre nom dans la liste des 3630 candidats. En supposant que cela est une décision du bureau exécutif national ou du chef de l’Etat lui-même ?
Cela a toujours été le cas. Le bureau exécutif national ou le chef de l’Etat a toujours le dernier mot.
Est-ce à dire que vous n’êtes accroché en rien ?
S’il le fait étant donné que toutes mes pièces sont au à jour, c’est qu’il m’aurait d’autres choses plus agréables. Mais je pense avant qu’il ne prenne cette décision, il se basera forcement sur certains faits et des raisons objectivement vérifiables. Le chef de l’Etat a ses agents de renseignements qui travaillent discrètement et suivant également les témoignages de la population sur le candidat, pour contre-expertise. Il a surtout son réseau de travail très puissant. Mais si je n’ai pas démérité, je n’ai pas offensé, je ne s’aurai pour quelle raison le chef pourra retirer mon nom de la liste. Dans les cas, j’accepterai sa proposition, car il reste et demeure l’unique Chef pour nous.
Comment appréciez-vous le retour ‘’triomphal’’ sur l’arène politique de l’ancien maire Gbèdan, sur la liste Up, qui serait porté par certains jeunes de la commune ?
Ce que je sais, quoi qu’on dise, l’ancien Maire Gbedan a son électorat, il a sa popularité. Mais toute la commune ne peut pas porter pas le M. Mathias Gbedan ou le parti Up dans leur cœur. Il pèse politiquement lord tout comme d’autres aussi du parti dans la commune. Nous avons besoin de son électorat ? Raison pour laquelle, nous lui avons fait appel.
Quel est votre regard sur les 5 ans de gestions de l’actuel maire de Sèmè-Podji, Charlemagne Honfo ? Qu’est-ce que l’Up pourra apporter de nouveau, si la mairie vous revenait?
Au nom de l’Up ou si j’accède au fauteuil de la mairie, je travaillerai avec méthodes. Car, c’est avant tout une mission républicaine. Mais la vision de l’UP est de revoir tout ce qui se faisait par le passé surtout tout ce qui va dans le sens du développement de la commune de Seme-Podji. Nous pensons bien à comment répondre aux attentes de la population.
Toutefois, on dit souvent tant qu’il reste à faire, c’est que rien n’est encore fait. Prenons par exemple le cas du village de Djeffa. Ici, aucune des routes qui entrent dans ce village n’a reçu aucune attention du maire actuel. C’est plutôt grâce au Programme d’action du gouvernement (Pag) que la voie principale est en train d’être aménagée. La commune a un budget qui lui permet de gérer certains travaux pour le bien être de la population. La commune a des ressources mais comment sont gérées ses ressources?
Mais les maires n’ont pas la compétence pour la construction des routes et autres infrastructures de leur commune ? Que lui reprochez-vous concrètement?
Ce que nous lui reprochons, c’est le manque criard d’électricité sur le territoire de la commune, le manque d’aménagement des routes, des marchés ne sont pas construits, il y a aussi les écoles qui nesont réfectionnées, et sont en manque de tables bancs et d’autres outils de travails. Or, la commune de Sèmè-Podji est située entre celles de Cotonou et Porto-Novo.
Messieurs les journalistes, nous avons dans la commune la plage où nous pouvons construire des sites touristiques et autres infrastructures pour renflouer la caisse de la mairie. Après le bilan, il y a beaucoup de choses que le prochain maire va donner à la commune, s’il est issu du parti UP.
Comment l’UP compte mobiliser les moyens pour accompagner le PAG ?
Notre première action serait de cibler les sources de revenus et fait l’état des lieux des sources de revenu de la commune. Barrez la route aux malversations, explorer d’autres ressources qui sont encore cachées. En ce qui concerne celles existantes comment sont-elles gérées?
Pensez-vous que la mairie est-elle mal gérée?
Nous allons d’abord prendre la mairie et fait l’état des lieux avant de se prononcer réellement et véritablement sur ce point.
Quelle note sur 20 donnez-vous au Président Talon au regard de sa gouvernance depuis sa prise de fonction le 6 avril 2016?
S’il faut que je note la gestion du président Talon, je lui donnerai une meilleure note. Le président Talon aura 19 /20. Je m’explique. La première motivation, c’est la création de la CRIET pour décourager les malversations, les détournements. La création de cette Cour, va fait rentrer beaucoup de recettes dans le pays. Les gens ont aujourd’hui peur de l’argent publique. La naissance de la Criet permet la bonne gestion des ressources de l’Etat. Les gens ne détournent plus le patrimoine de l’état comme par le passé. Au moins, il y a la psychose qui les gagne.
En ce qui concerne les décisions parfois controversées de la Criet, je pense que nous devons faire confiance à nos juges parce que c’est les juges qui siègent là-bas. Tous ceux qui sont appelés à la Criet en n’ont pour quelque chose. Il y a toujours de charges contre ceux qui y sont appelés. La Criet rend des décisons avec des motifs bien précis.
Autre élément de motivation de ma note, ce sont les réalisations dans le pays. C’est visible, c’est tangible, tout le monde en parle. Tout le pays est en chantier. Du nord au sud, de l’est à l’ouest.
Même ceux qui sont contre le président disent par d’autres canaux que le président Talon travaille. Partout au Bénin, les routes sont en train d’être réalisées et cela favorisera le développement de l’économie. En un mot, le Bénin est positionné en termes d’infrastructures routières et autres chantiers.
Les reformes du système partisans, les reformes civiques, éducatives sans oublier le coté sanitaire. Aujourd’hui plus personne ne peut amener les fonds de l’Etat à l’extérieur. Ce sont les recettes détournés qui servent aujourd’hui a fait des réalisations les reformes dans les microcrédits. C’est parce que la vanne de détournement est fermée que les souffrent le coté social n’est totalement oublié par le gouvernement Talon c’est une question de priorité.
Un mot pour mettre un terme à cet entretien
Je tiens d’abord à vous remercier le personnel de ‘’Le Matin’’ en particulier vous les animateurs de l’émission ‘’Invité spécial’’. Je souhaite longue vie au quotidien. Ensuite, je voudrais inviter tous les acteurs politiques de la mouvance comme de l’opposition, le peuple béninois à la paix pour cette période électorale au Bénin. Enfin, féliciter le chef de l’Etat et son gouvernement pour leurs efforts pour le développement du pays.
Emission animée par
Antonin HOUNGBADJI et Joël WONOUSSO (Stg.)
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