A la faveur d’une rencontre, initiée par le Chef de l’Etat, Patrice Talon et tenue le mercredi 03 juin dernier à la Présidence de la République, neuf (09) partis ayant pris part au processus électoral des communales et municipales dernières ont été entretenues sur la loi interprétative du Code électoral votée par l'Assemblée nationale. Laquelle vient clarifier les dispositions relatives à l'élection du maire, de ses adjoints et des chefs d'arrondissements. A cette occasion, Théophile Yaro, membre des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) a formulé quelques réserves.
Les blocages observés dans différentes communes ces derniers jours pour l’élection du maire, ses adjoints et les chefs d’arrondissement ont conduit au vote de la loi interprétative du Code électoral. Diversement appréciée, cette situation a amené le Président de la République à inviter des responsables de neuf (09) partis politiques régulièrement enregistrés au Bénin. Il était question de les entretenir sur cette loi interprétative du Code électoral, votée mardi par l'Assemblée nationale et qui vise à clarifier les dispositions relatives à l'élection du maire, de ses adjoints et des chefs d'arrondissements. Lors de cette rencontre, l’ancien ministre, Théophile Yarou, membre des FCBE, seul parti qui se réclame de l’opposition a formulé quelques réserves. « Monsieur le Président, moi je pense que la cohabitation est possible au niveau local lorsqu’il n’y a pas de majorité absolue dans une commune. Alors, ce que je voudrais ajouter, c’est que par exemple, lorsqu’au niveau local, nous avons trois partis qui obtiennent peut-être des conseillers de manière à ce qu’aucun des partis n’ait une majorité absolue, il faut peut-être que le jeu soit libre et que ce jeu se joue au niveau des chefs de partis politiques », a-t-il avancé devant le Chef de l’Etat. Exemple à l’appui, il a évoqué les cas de N’Dali ou de Nikki au sujet de l’élection du maire, ses adjoints et les chefs d’arrondissements. Pour lui, la cohabitation est nécessaire dans le présent cas. « Nous avons à N’Dali 12 conseillers communaux, je crois, le parti qui vient, vient avec 9 et l’autre 3. Dans ces conditions, M. le Président, le peuple a souhaité que l’ensemble des tendances politiques puissent se mettre ensemble pour gérer la commune. Et donc, par conséquent, on peut permettre qu’il y ait des alliances », affirme ce membre du seul parti de l’opposition. Théophile Yarou ne s’est pas arrêté là. Il a précisé que le parti FCBE qui a 12 Conseillers élus mais qui n’a pas la majorité absolue, qu’on peut croire que le peuple a voulu qu’il ait un mot à dire dans la gouvernance locale. « Je crois, c’est BR qui a neuf (9) également. Neuf (9) Conseillers, ce n’est pas petit. Donc par conséquent, il y a une partie du peuple qui souhaite également voir les élus de ces partis politiques également, participer à la gestion communale », a-t-il fait constater. Ces réserves n’ont pas manqué d’être appréciées par le Président Patrice Talon qui a tôt fait de les dissiper.