Bonheur et prospérité sont les bons fruits de vie auxquels le Bénin doit vibrer en 2024. Certes, « quand c'est lent, ça devient violent. Les Bokônons ont, peut-être, oublié de l'avouer », peut-on retenir des propos de Sa Majesté Adéki Iloumon Signon, roi central de la vallée de l'Ouémé au regard de la traîne de l'exercice d'exécution des offrandes aux divinités révélées par le Tofà 2024. En effet, dans un entretien  à ce sujet, le Directeur Exécutif du Haut Conseil des Rois du Bénin, le roi Signon appelle le Président Patrice Talon à se résoudre à une évidence ; celle selon laquelle, mieux vaut prévenir que guérir. « Je dis : le Président de la République, son excellence Monsieur Patrice Talon ne doit pas oublier que le Fâ est resté un système divinatoire millénaire par lequel les hommes peuvent recevoir des messages passés, présents et futurs des dieux.

Ces messages sont présentés sous forme de signes que seuls les prêtres dudit système divinatoire peuvent interpréter ; cette interprétation, ne l'oublions pas encore, concerne la destinée d'un individu ou d'une communauté entière. Indifférent dans sa posture, le Fâ n'est ni bon ni mauvais avec un signe quelconque si les rituels qu'il prescrit ne sont pas exécutés, et à bon escient », dit-il. « De la consultation du Tofà - 2024 alors, l'année 2024 s'est annoncée « prospère », « fructueuse » et bienheureuse » pour tout. Mais, par-delà, nous devons nous rappeler que ce Sa-Aklan optimiste avertit de quelques dangers susceptibles de troubler la quiétude du peuple Béninois : taux élevé de mortalité infantile, trahison, maladies, etc... Un gros lot de malheurs éventuels auquel s'ajoutent des risques sérieux de trahison et d'infidélité de la part du genre féminin. Et déjà, le pays eu enregistré quelques cas de dangers qui grouillent la quiétude des citoyens Béninois. Entre autre, il faut énumérer les cas de deux morts et trois blessés graves enregistrés dans un accident de travail à l’usine de coton à Nikki le mercredi 10 janvier 2024 même, un accident de circulation automobile à Akassato qui a fait deux morts et des blessés graves le jeudi 11 janvier, un jeune de 20ans tué dans la soirée du samedi 13 janvier à Tokan, des pertes inestimables de quelques personnages emblématiques de la République : les cas de décès du doyen Jérôme CARLOS, de l'honorable Abel Sourokou de l'UP le Renouveau, s'il ne faut citer que ceux-là », a-t-il ajouté avant de faire une proposition au Chef de l'État. 

« Il se veut être une précision que ces avertissements ne constituent pas une fatalité dans la mesure où ils sont suivis de recommandations formelles qui doivent permettre d'éviter que ces prédictions ne se réalisent. La seule chose qu'il faut faire, c'est d'offrir à neuf (09) différentes divinités révélées à savoir : Lęgba (dieu tutélaire), Dan (déité serpent), Tohior (dieu ancêtre), Minon Nan (Reine-mère), Hohö (Jumeaux), Oro (déité du vent), Hęvioxo (Tonnerre), Ogou (dieu du fer), Loko (Iroko) dont plusieurs se trouvent dans la région septentrionale du pays à savoir la Donga, l'Atacora et l'Alibori. Qu'attend le gouvernement pour demander au comité des rites Vodun du Bénin et au Collège des Bokônon de programmer la date ou les dates de l'exécution des rituels recommandés par le Fà ? Encore d'autres drames ou les fonds ? Je demande humblement au Président de la République, le Chef de l'État, qu'il faut que nous fassions quelque chose pour conjurer ces mauvais sorts le plus tôt possible. Si c'est que nous manquons de fonds, je propose au Président que nous passions à un appel à mobilisation de fonds parce que nous tendons déjà vers le deuxième mois de l'année. Et il vaut mieux prévenir que guérir. N'attendons pas l'irréparable, je vous remercie ». C'est en ces termes qu'il appelle le Président Patrice Talon à une vigilance équivalente à celle de sa gestion depuis 2016 s'il veut que les prochains jours se passent dans la paix et dans la tranquillité.

Espérons que les bonnes mesures soient prises dans l'immédiat tel que le veut le roi Signon afin que les puissances spirituelles du pays, telles que réparties de façon équilibrée dans les demandes d'offrandes, puissent répandre les influx positifs sur le pays, et le conduire vers la prospérité prédite.

Tchékpémi Jacques AHOUANSOU (Coll)