Face à la presse, le ministre du tourisme, de la culture et des arts Jean Michel Abimbola a confirmé la participation du Bénin à la 60è édition de la Biennale de Venise. Il s'agit d'un rendez vous réputé comme une place emblématique des arts, une destination rêvées des créateurs plasticiens.
Tous les deux ans galeristes, curateurs, critiques d'art, mécènes et artistes s'y pressent pour découvrir et s'immerger dans ce haut lieu de la célébration de l'art afin d'en explorer les multiples opportunités. Le Bénin y participe à travers l'érection d'un pavillon qui constitue une première dans son 'histoire artistique. Notre pays ambitionne d'être l'une des attractions de la Biennale 2024. A laissé entendre face à la presse, le ministre du tourisme de la culture Jean Michel Abimbola. Pour le ministre ce rendez- vous représente l'une des vitrines les plus attractives de la création contemporaine qui offre l'occasion d'exposer et de rendre visibles aux yeux du monde les talents émergents des artistes à notoriété déjà établie. Ainsi le ministre Abimbola a dévoilé les noms des ambassadeurs du Bénin à ce grand rendez-vous qui se déroulera du 20 avril au 24 novembre 2024. Ils s'agit des créateurs de trempe assez réputée dans le domaine des arts plastiques: Moufilou Bello, 37 ans, juriste de formation qui s'est d'abord tournée vers le droit social, le journalisme la photographie et l'écriture. Sa pratique artistique s'est affirmée en 2012 avec sa participation à l'exposition "l'homme debout" organisée par la Fondation Zinsou au Bénin. Elle est lauréates de plusieurs prix internationaux et poursuit ses recherches dans le cadre d'un doctorat en Arts et Sciences Sociales à l'Ensav La chambre, sur l'impact de création de nouveaux espaces de droits.
Chloé Quenum 47 ans, vit et travaille à Paris et diplômée en 2011 de l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Elle poursuit sa formation à Ehess où elle étudie l'anthropologie de l'écriture. En 2014, elle obtint, une bourse d'étude à la production artistique du Ministère de la culture. Depuis 2012, ses travaux font régulièrement l'objet d'expositions personnelles à Paris, Nouvelle- Zélande, Japon, Suède et autres.
Isola Akpo, 41 ans né en Côte d' Ivoire, il explore les cultures des communautés du Bénin et s'intéresse tout particulièrement aux problématiques identitaires. Isola Akpo est artiste multimédia, et joue sur les liens ténus entre tradition et modernité.
A la manière d'un historien, il entremêle récits personnels et culturels, analogiques et numériques, récents et anciens, en variant les jeux d'échelles. Son travail a été exposé entre autres : au musée Cobra (Pays-Bas),au Mali, Lagos Nigéria et Paris. Ce trio est chapeauté par Romuald Hazomé, né en 1962 à Porto-Novo où il vit et travaille. Ce vétéran des arts plastiques est connu au plan mondial pour ses masques fait à partir de bidons usagés en plastique. Il est un artiste engagé dont l'œuvre s'enracine profondément dans le contexte social, politique et culturel du Bénin, mais aussi dans celui du monde globalisé. Artiste célébré, Hazoumè expose et voyage dans divers pays depuis plus de vingt ans. Ses installations sont signifiantes et révélatrices d'un état du monde. Ses œuvres "la bouche du roi" composé de 304 masques fabriqués à partir de bidons et "No Return "présenté au musée de quai Branly en 2021 le porté au pinacle des arts plastiques aussi bien dans le pays qu'en Europe. Au cours de ses échanges avec les hommes des médias, le ministre Abimbola, membre du comité d'organisation a révélé les identités de ses collaborateurs. Il s'agit de José Pliya, délégué du Pavillon du Bénin, Coline Toumson-Venite, chargée de mission Arts et culture du président de la république, Idelphonse Affogbolo, chargé de mission Arts et culture du président de la république et William Codjo, directeur général de l'Agence de développement des Arts et de la culture.
Au regard des dispositions prise par ce comité pour une organisation bien réussie de l'événement, il apparaît que la participation du Bénin à la 60ème édition de la Biennale de Venise, apparaît comme le couplet le plus coloré de l'hymne national.
Abdou Gibril Ibourahim (Coll)
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