Après analyse de la situation sociopolitique actuelle et ce, suite à sa dernière lettre pastorale intitulée « la vérité vous rendra libres » du 22 février 2019, la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb), a livré un message de paix à l'endroit de la population béninoise. Ledit message est signé de son Excellence, Monseigneur, Victor Agbanou, président de la Ceb et en date du dimanche 14 avril 2019.
« La paix, une fleur fragile », tel est le titre du message livré par la conférence épiscopale du Bénin à l'endroit des citoyens béninois. A plusieurs reprise, ces derniers mois, la CEB a attiré l'attention du peuple béninois et des ses acteurs politiques sur la tension qui couvre et qui monte du fait de la non-réalisation du consensus autour des nombreuses et légitimes réformes à mener pour sortir le Bénin de l'ornière de la mal gouvernance et du sous-développement. Et depuis lors, ils n'ont cessé de recommander à tous l'esprit de compréhension réciproque et de tolérance qui a prévalu lors de l'historique conférence des forces vives de la Nation de février 1990. Elle déplore qu'après environ trois décennies d'expérience démocratique, le Bénin se retrouve face à une situation inédite qui est contraire à ces acquis. Par conséquent, la CEB invite les uns et les autres à user de leurs prérogatives pour préserver à tout prix la paix et l'unité nationale par l'organisation des élections législatives « inclusives, transparentes, démocratiques et crédible ».
C'est dans cette logique que les Evêques exhortent les fidèles du Christ et les hommes de bonne volonté à se mobiliser pour intensifier la prière et le jeune durant le triduum pascal avec un accent particulier sur le dernier chemin de la croix du vendredi saint et la récitation quotidienne du chapelet pendant l'octave de Pâques. Ces démarches spirituelles selon eux, visent à demander au Christ victorieux de la mort et du mal d'éloigner du Bénin, les germes et spectres de la division, de la haine, des règlements de compte et des intérêts égoïstes préjudiciable au bien commun et au vivre ensemble. Ils ont pour finir recommander aux fils et filles du Bénin de s'abstenir de toute provocation et de toute violence physique ou verbale afin que le pays continue de vivre dans la paix et la concorde.
Bérexy Trinité Quenum (Stg)