Me Adrien Houngbédji
Le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, n'a pu ouvrir, vendredi 12 avril dernier, les travaux de la première session ordinaire de l'année 2019 pour défaut de quorum. Chose curieuse, ce jour au parlement, c'est un seul de la demi-douzaine qui reste pour le Prd a répondu à l'appel du président Président. Mais cela ne l'a pas empêché de livrer son discours de circonstance dans un hémicycle où il n'y avait que neuf député.
L'ouverture des travaux de la première session ordinaire de l'année 2019, n'ont pu l'être, vendredi dernier pour défaut de quorum. Dans ce jeu qualifié à tort ou à raison de boycott de l'ouverture par certains analystes politique, l'absence de la quasi-totalité des députés du Prd de Me Adrien Houngbédji dans l'enceinte de l'hémicycle pour l'ouverture de la session semble suspecte. Beaucoup se demande pourquoi un tel comportement des alliés du président Houngbédji. En effet, il n'y avait que neuf députés à l'ouverture de la séance plénière annoncée pour le 12 avril dernier. En plus du président de l'Assemblée nationale lui-même, on constatait la présence des députés Bruno Amoussou, Maurice Chabi Katocha, Paulin Gbénou, Louis Vlavonou, Edmond Zinsou, Valentin Aditi Houdé, Sofiath Schanou et Noël Akissoé. Les absences ont été notées dans tous les camps même dans celui du Parti du renouveau démocratique (Prd) de Me Adrien Houngbédji, lui-même. Une situation qui a contraint Me Adrien Houngbédji à se contenter seulement à la phase protocolaire de la cérémonie. Le président de l'Assemblée nationale n'a d'ailleurs pas manqué de le souligner dans son discours de circonstance. Pour lui, cette session parlementaire, non seulement a un caractère particulier. « Ce 12 avril marque l'ouverture de la dernière session de la 7e législature. Il marque aussi le début de la campagne des élections législatives. A en croire le président Houngbédji, c'est une coïncidence. Mais, on peut aussi y voir un signe, un clin d'oeil de l'histoire. Je me garderai de l'interpréter », déclare Me Adrien Houngbédji avant d'ajouter que la préparation et l'organisation des prochaines élections législatives se déroulent dans un climat de tension. « Si cette tension est une occasion pour notre démocratie d'arriver à maturité, oui alors, et alors seulement, elle serait porteuse d'espoir. Mais, si elle est, au contraire, prétexte à violence, à la remise en cause de l'ordre constitutionnel, et de l'Etat de droit, elle nous aura projetés dans une aventure aux conséquences incalculables », poursuit le président de l'Assemblée nationale d'un ton haussé et inhabituel. Il invite les uns et les autres à retrouver les vertus du dialogue et du consensus sur les questions qui fâchent en privilégiant l'intérêt supérieur de la nation pour que cette tension soit porteuse d'espoir et qu'elle s'éloigne des tentations de l'aventure. Me Adrien Houngbédji dit avoir la faiblesse de croire que tout est encore possible pour des législatives inclusives. Il appelle tout le monde à un sursaut patriotique pour permettre au Bénin de transcender les difficultés actuelles du processus électoral qui se poursuit actuellement avec les listes de l'Union progressiste et du Bloc républicain qualifiées par la Commission électorale nationale autonome (Céna) parce que seules à jour. « Nous avons déjà démontré, par le passé, notre capacité à aboutir, par le dialogue, à des solutions consensuelles et valorisantes pour notre classe politique et pour notre pays. Ces occasions ont toujours nécessité des concessions de part et d'autre, dans un sursaut patriotique. C'est à ce sursaut patriotique que je voudrais à nouveau vous appeler aujourd'hui. C'est à ce sursaut patriotique que nos populations et nos électeurs nous appellent», recommande le président de l'Assemblée nationale
Léonel EBO