La Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) a clôturé le 16 avril dernier la première session de l'année 2019 de la chambre criminelle ouverte le 08 avril passé. Au détour d'un point de point de presse organisé le 19 avril 2019 à la CRIET, le procureur spécial Gilbert Ulrich Togbonon fait le point des deux dossiers vidés sur les quatre inscrits à l'ordre du jour de cette session.

Le premier vidé au cours de cette session qui aura duré que huit jours rapporte aux faits d'abus de confiance aggravé d'enrichissement illicite, de vol de document administratifs, d'abus de fonction et d'exercice illégale d'activités de microfinances, reprochés à un agent public dans le cadre de la gestion du greffe du tribunal de première instance de première classe de Cotonou. L'accusé, Me Abou Seibou puisque c'est de lui qu'il s'agit n'ayant pas comparu, la cour a rendu une décision par défaut à son encontre. La peine principale prononcée contre lui est la réclusion criminelle à perpétuité, celle complémentaire de confiscation de ses biens immeubles et de ses avoirs. Le second dossier examiné et vidé au cours de cette session concerne les faits de cavalerie aggravée d'escroquerie et d'exercice illégal d'activités de microfinances reprochés à u jeune béninois. Ce dernier, sans agrément, a créé, courant l'année 2018 une activité de micrifinances et de placement d'argent en ligne à un taux exorbitant et irréalisable. Selon les précisions du procureur spécial Togbonon, de nombreux béninois imitant les déposants de ICC SERVIVES ont souscrit à ce produit. Statuant sur ce dernier cas, la Cour a condamné l'accusé à 15 ans de réclusion et aux frais a prononcé la confiscation de ses avoirs se trouvant dans les livres de plusieurs banques de la place ainsi que leur virement dans la caisse des dépôts et consignation au profit des victimes. A en croire le procureur Togbonon, les deux dossiers examinés révèlent que nous avons au Bénin, une crise des valeurs morales ; un goût effréné pour l'argent peu importe son origine. Toujours selon ce dernier, la diffusion du procès ICC-SERVICES du 17 décembre 2018 au 7 février 2019 pour éduquer un tant soit peu les populations n'aura pas permis d'enregistrer un changement de comportement à leur niveau. « Ils ont repris tant du secteur public que privé les même faits » Constate avec amertume le procureur Ulrich Togbonon avant d'inviter les béninois à faire montre de vigilance et de prudence toutes les fois qu'ils décident de s'inscrire dans les structures de tontine ou d'épargne dont les intérêts sont alléchants.

L.EBO