A l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'hygiène et de l'assainissement (Jnha) édition 2019, les acteurs ont organisé ce jeudi, à Cotonou, une séance d'échanges avec les professionnels des médias, sur le thème : «production et mise en consommation des eaux conditionnées au Bénin : Les enjeux d'hygiène et les défis de la santé des populations ».
‘'Café- Média''. Telle est la dénomination de cette initiative de la Jnha édition 2019. En effet, selon Pius Cossi Gounadon, le Directeur national de la santé publique, ce cadre d'échanges, est la bienvenue pour permettre aux acteurs de débattre des conditions de production et des actions de régulation nécessaire pour garantir à la population une eau de qualité. «S'agissant de l'assurance par rapport à la qualité de l'eau, il existe au niveau du ministère de la santé un projet sur financement de la Banque mondiale pour la construction d'un laboratoire en, vue de contrôler la qualité de l'eau et des boissons mises à la disposition des populations par les usines », a-t-il renchéri. Il a par ailleurs exhorté les acteurs du secteur et ceux des médias à des échanges fructueux pour que des efforts dans ce domaine soient connus et pour le bonheur des populations.
Pour sa part, Elias Pognon, responsable de laboratoire de contrôle de la qualité des eaux et aliments à la direction nationale de la santé publique, près de 40% des eaux produites en « sachets » sont de mauvaises qualités. Pour réorganiser ce secteur, des textes de lois et des décrets de mise en application ont été pris. Il a rappelé que ces textes sont restés jusqu'à la date d'aujourd'hui non signés pour permettre le suivi des usines de production de l'eau. Il a également souligné que l'autre difficulté à laquelle les acteurs du secteur sont confrontés, est que le laboratoire et ses démembrements ne sont plus pourvus en réactifs depuis 2014 afin de bien suivre la qualité des eaux conditionnées.
Il a ajouté que plusieurs perspectives sont en cours d'être mise en oeuvre. Il a ainsi entre autres mis en relief l'élaboration et de la mise en oeuvre du plan d'autofinancement du laboratoire et ses unités déconcentrées, la poursuite du processus de construction du nouveau laboratoire afin de se mettre en condition de répondre aux réformes dans le secteur de gestion des ouvrages d'eau, et la réorganisation du secteur en le dotant d'outils d'auto contrôle de la sécurité sanitaire de l'eau de consommation.
Enfin, les organisateurs ont invité les professionnels des médias à les aider pour que les autorités puissent entendre leur cri de coeur en vue de signer les décrets pour une bonne gestion de ce secteur.
Ibrahim HASSAN & Benjamin HOUNTON (Sta