Experts et cadres participant à l'atelier de validation du plan d'action du CNSC
Le Bénin se dote d'un outil important et précieux pour mieux coordonner ses actions dans le cadre de la gestion des changements climatiques. Il s'agit du Plan d'action du Cadre National pour les Services Climatiques du Bénin qui fait objet de validation. Ceci, à travers un atlier qui se tient du 16 au 17 Mai, se tient à l'Infosec de Cotonou.
Examiner, étudier et amender le projet de document soumis à leur attention et proposer des réponses prioritaires permettant d'améliorer les services et informations climatologiques au Bénin. C'est à cet exercice auquel les participants à cet atelier se familiarisent à Cotonou depuis hier. En effet, en raison du contexte actuel des pays marqués par le besoin des services météorologiques et climatologiques, il leur est indispensable de se doter des outils à même de leur permettre de mieux faire face aux changements climatiques. Ainsi, dans le processus de mise en place du Cadre National pour les Services Climatiques et dans l'esprit de faire participer tous les acteurs, plusieurs dizaines de participants représentants les institutions productrices et utilisatrices d'informations météorologiques, climatologiques, environnementale ont pu échanger au cours d'un atelier qui s'est tenu du 23 au 25 novembre 2017 à Covè. Ce sont les recommandations faites au cours de cette rencontre qui sont entrain d'être passées au crible pour aboutir in fine à la validation du Plan d'action du Cadre National pour les Services Climatiques du Bénin. "Je ne peux que vous remercier d'autant plus que vous aimez le Bénin que vous avez accepté de répondre présent à son invitation. C'est vous dire que vous êtes venus accompagner Météo Bénin dans son rôle de transversalité au niveau des différents secteurs d'activités.Car, la météorologie, c'est la vie. La météorologie, c'est le développement et sans vos différents apports, il ne peut pas y avoir ce développement. Votre arrivée ici doit permettre à Météo Bénin d'avoir plus de visibilité, plus d'envie dans le cadre de ses différents produits à avoir pour permettre à la nation d'avancer", a déclaré M. Marcellin Nakpon, Directeur général de Météo Bénin. Les changements climatiques appellent à d'importants défis du temps actuel.
Pour M.Pascal YAKA, Représentant de l'OMM et Coordonnateur régional du CNSC, le Bénin à l'instar de plusieurs pays d'Afrique et du monde est confronté depuis plusieurs décennies déjà aux aléas climatiques, marqués diversement par des phénomènes tels que: Les fortes variabilités des pluviométries, l'élévation de la température, l'érosion côtière, la diminution des ressources forestières. «Les hydro métrologies représentent de nos jours de graves menaces pour nos pays. L'impératif de lutte qui en découle implique la mobilisation des énergies de toutes les couches sociales, scientifiques, autochtones, de toutes les couches transnationales et internationales pour la consolidation de la résilience de nos populations. Le cadre est destiné à fournir des avantages économique et environnementaux généralisés, à travers la gestion du climat et les risques efficaces", a-t-il précisé avant de féliciter le Gouvernement pour sa démarche. Selon M. Raoul Konan Kwamena, représentant de la CEDEAO,pour l'Alphabétisation, la culture, l'Environnement et la Santé, l'opérationnalisation effective de ce Cadre devrait contribuer à rendre possible, les capacités de la météorologie nationale, à délivrer des services de qualité au profit des utilisateurs nationaux et faire face aux conséquences des changements climatiques sur les secteurs prioritaires du développement. Pour ce faire, il a plaidé pour un appui du Gouvernement et des Partenaires techniques et financiers aux structures météorologiques et hydrométéorologiques nationales. " Ceci est indispensable pour qu'elles puissent jouer pleinement leurs rôles en vue de sauvegarder les acquis dans les secteurs clés de développement de l'Afrique de l'Ouest et particulièrement au Bénin", a-t-il fait constater avant de réitérer l'engagement de la Commission de la CEDEAO à appuyer ce processus afin que d'ici 2020, tous les 15 États membres soient couverts en collaboration avec les institutions soeurs qui travaillent dans le domaine. M. Kwamena a invité les participants à être des acteurs clés pour que l'opérationnalisation de ce plan d'action soit un succès pour le Bénin.
Au nom du Ministre des Infrastructures et des Transports, M. Joseph Ahissou, Directeur de cabinet du MIT, a souhaité un agréable séjour aux hôtes du Bénin, notamment les experts qui ont contribué à l'élaboration du document du Cadre national pour les services climatiques du Bénin (CNSC-Bénin), dont la validation constitue l'objet principal des présentes assises. Selon lui, le présent atelier s'inscrit dans le cadre des recommandations de l'Organisation Météorologique Mondiale qui, soucieuse de la fourniture aux populations des informations climatologiques de qualité a institué le Cadre Mondial des Services Climatiques et recommander la mise en place des Cadres Nationaux des Services de Climatiques. "Le présent atelier qui a pour abjectif la validation du Plan d'action national est organisé dans la perspective d'établir un consensus sur le contenu du dudit document pour chaque secteur prioritaire du Cadre Mondial des Services Climatiques. Cette démarche qui est inclusive, marque un grand pas en avant pour une météorologie moderne et fiable qui aspire aux normes internationales et demeurent aux services de la résilience des populations et au développement durable" a-t-il rappelé avant d'ajouter que le Cadre National des Services Climatiques vise à renforcer l'information climatique d'une part, à améliorer les prévisions météorologiques et climatologiques d'autre part afin de répondre aux besoins des utilisateurs et des décideurs. "Ces services et informations sont destinés à contribuer à la protection des personnes et des bien, à la préservation des ressources naturelles, et de l'environnement ainsi qu'au développement socio-économique", fait remarquer Joseph Ahissou car le Bénin n'est pas moins exposé aux effets des changements climatiques.
Etienne YEMADJE