Après l'installation de la 8ème législature hier jeudi 16 mai, les regards sont désormais tournés vers l'installation et l'élection du bureau de la 8e législature de l'Assemblée nationale, surtout son président. Et c'est ce vendredi 17 mai 2019 que le nouveau président ainsi quie es membres de son bureau seront connus. Plusieurs noms de députés reviennent dans les pronostics en ce qui concerne le perchoir du prochain Parlement.
La succession du président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, est ouverte depuis la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats des élections législatives du 28 avril dernier pour le compte de la 8e législature. Et plus précisément depuis hier jeudi 16 après la convocation des nouveaux députés pour ce vendredi 17 mai pour l'élection et l'installation du nouveau bureau. Avec des résultats qui créditent l'Union progressiste de 47 sièges et le Bloc républicain de 36. Le prochain président de l'Assemblée nationale devrait normalement sortir du rang des députés progressistes puisque majoritaires. Le contrôle du perchoir par ce parti ne devrait pas poser de problème à moins que le chef de l'Etat l'unique maître de tous ces députés décide autrement. A suivre les députés hier au parlement au cours de la cérémonie officielle d'installation, les tractations vont bon train à cet effet. Et dans les commentaires, plusieurs noms reviennent dans les pronostics sur la question. On cite surtout, Alassane Séidou, élu dans la première circonscription électorale regroupant les communes de Kandi, de Malanville et de Karimama sur la liste de l'Union progressiste. Beaucoup trouvent en l'homme de hautes qualités pouvant faire de lui un bon président de l'Assemblée nationale, ensuite Sacca Lafia, un chantre de la rupture et directeur de campagne du candidat Patrice Talon au cours des présidentielles de 2016. Sauf que le député Lafia n'a pas réussi à faire un bon score dans la 8ème circonscription électorale où il est élu. Difficilement, il a obtenu un siège sur quatre. Vien ensuite le nom de Abraham Zinzindohoué, l'un des présidents du parti Union progressiste et élu dans la 16e circonscription électorale. Deux fois déjà député à l'Assemblée nationale, ancien président de la Cour suprême, ancien garde des Sceaux et ministre de la Justice, ancien président de la Cour de justice de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), Abraham Zinzindohoué a sans doute le meilleur profil pour le perchoir de la 8e législature. Seulement, là où le bât blesse, c'est que l'épouse d'Abraham Zinzindohoué est déjà présidente de la Haute cour de justice. Qu'à cela ne tienne Il ne devrait avoir aucun mal à cela. Outre l'ancien baron de l'ex-parti La Renaissance du Bénin, plusieurs autres noms sont ébruités dans les coulisses. Il s'agit de l'actuel ministre du développement AZbdoulaye Bio Tchané. Malgré les 36 députés obtenus par son parti Bloc Républicain, d'aucuns pensent pour raison d'équilibre régionale et la carure de l'homme qu'il est bon pour le job. Mais la question qui se pose est de savoir si le chef de l'Etat va laisser les progressistes forts de leurs 46 députés pour chercher le président du parlement dans le Bloc Républicain minoritaire ? En plus de ces noms cités, d'autres personnes voient le ministre de la Culture, du Tourisme et des Sports, Oswald Homéky, élu dans la 11e circonscription électorale (Aplahoué, Djakotomey et Klouékanmè). Ce jeune ministre qui en trois ans a fait ses preuves aux côtés du chef de l'Etat a aussi la faveur des pronostics. Certains le trouvent à la hauteur du job. Il n'est pas exclu que d'autres députés du Bloc républicain comme Nassirou Bako Arifari, Jean-Michel Abimbola, Abdoulaye Janvier Yahouédéhou soient également dans la course pour le perchoir. Tout cela fait partie du jeu politique surtout que la loi n'a pas dit qu'il faut élire le président de l'Assemblée nationale dans le rang de la liste majoritaire, contrairement à ce qui a été expressément prévu en ce qui concerne l'élection des maires au niveau des conseils communaux. De toute façon le jeu est grandement ouvert pour les deux camps étant donné que le dernier mot revient au président Talon. Une chose est certaine. Dans le bureau de sept membres qui va être installé ce jour, l'Union Progressiste est parti pour enlever un minimum de quatre sièges et cinq au plus.
Léonel EBO