Le présidium à l'ouverture de la rencontre sur le droit communautaire
Depuis hier, mardi 21 mai 2019, se tient à l'hôtel Azalaï de la plage, un séminaire national de sensibilisation sur le droit communautaire de l'Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) organisé par la Cour de justice de l'Uemoa au profit des magistrats, avocats et des acteurs du secteur des transports etc. Il est question d'apporter aux principaux maillons du système d'intégration les outils nécessaires pour une meilleure appropriation de la norme communautaire.
Ce séminaire de sensibilisation sur le droit communautaire qui va durer 03 jours entre s'inscrit dans un cadre d'échange dont l'objectif principal est le renforcement des capacités des principaux acteurs publics et privés sur le droit et la justice communautaires de l'Uemoa. En clair, il vise essentiellement à permettre aux acteurs de l'intégration, de cerner le contenu de la réglementation communautaire dans l'espace. Sont donc conviés à ces assises, les acteurs du secteur judiciaire, les opérateurs économiques, les agents de la douane et les professionnels des médias. Cette pépinière de sachant et praticiens du droit devra pendant ces journées d'échanges et de formation cerner le cadre juridique de l'institution communautaire ainsi que la norme communautaire. Ils auront droit à plusieurs communications qui portent sur les thèmes « Présentation du cadre juridique et institutionnel de l'Uemoa » ; « Présentation de la Cour de justice de l'Uemoa » ; « Libre circulation des personnes et des biens dans l'espace Uemoa » et enfin sur « Le droit de la concurrence de l'Uemoa ». Les débats permettront aux participants de se familiariser davantage avec le droit et de l'intégration communautaire dans l'espace sous-régional.
A en croire la Présidente de la Cour de justice de l'Uemoa, Joséphine Suzanne Ebah-Touré, les acteurs de l'intégration sont dans leur grande majorité, confrontés à deux défis majeurs. Le premier souligne-t-il, c'est la meilleure compréhension du régime de la libre concurrence et de la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services au sein de l'Union. Le second défi ajoute l'autorité est la mise en oeuvre de la norme communautaire. A ce niveau, elle a insisté sur la nécessité d'un renforcement de capacités des acteurs publics et privés sur le droit et la justice communautaire. La finalité est de réaliser une meilleure appropriation ainsi qu'une application rigoureuse de la norme communautaire.
Ouvrant les travaux de cette rencontre, le Garde des sceaux, ministre de la Justice Séverin Quenum a insisté sur l'intérêt de la session de formation qui révèle toute l'importance du droit communautaire. Selon le représentant du Gouvernement, l'avenir du droit est dans l'intégration. Tout en saluant l'apport de la Cour dans l'avènement d'un droit communautaire au service du développement de la sous-région, il a exprimé la volonté du Gouvernement à accompagner la dynamique d'appropriation initiée par l'institution. La présente session de formation fait suite à celle tenue à Abidjan en avril 2019. A noter que ces assises prennent fin le vendredi 24 mai prochain.
Wendy J. KEDOTE