Controverse autour de l’évaluation diagnostique des enseignants ACE 2008
Ce risquent les partisans du boycott
Face à la volonté du gouvernement de soumettre les enseignants issus du processus de reversement des Ace 2008, plusieurs voix s’élèvent au sein des enseignants pour appeler au boycott de l’évaluation diagnostique programmée pour le 24 août prochain. Mais pour Monsieur Euloge Semassa Lézinmè, enseignant de la promotion ace 2008 et secrétaire à la formation de la Confédération générale des travailleurs du Bénin, ceux qui choisiront de boycotter lesdites évaluations courent de gros et pourraient même se retrouver sur le carreau au regard des dispositions légales en vigueur au Bénin.
Dans cette marre ou des bruits et ressentiments tonnent avec échos, la voix de Euloge Semassa Lézinmè sonne comme le muezzin qui appelle tous les enseignants reversés en agent contractuels de l’Etat en 2008 à entendre raison. Invité de l’émission grand format chez les confrères de Canal3 Bénin ce dimanche 18 août, l’actuel secrétaire à la formation professionnelle de la confédération générale des travailleurs du Bénin a levé un coin de voile sur les risques que courent les enseignants qui pourraient choisir de boycotter les évaluations diagnostiques programmées pour le 24 août prochain. Euloge Semassa Lézinmè fait savoir que le gouvernement a déjà pris ses dispositions en augmentant sa réserve d’aspirants aux métiers de l’enseignant. C’est dire que le gouvernement a déjà évaluer et sélectionné un certain nombre de citoyens qui ont prouvé leur aptitude à enseigner. Ce qui signifie que tout enseignant qui refuse de faire évaluer pourra trouver un remplaçant valable au sein de la réserve d’aspirants aux métiers de l’enseignement. Une réserve qui faut-il le rappeler continue de s’augmenter au regard des derniers tests d’aptitude organisés sur toute l’étendue du territoire nationale. L’autre risque que courent les enseignants qui choisiraient de boycotter les évaluations diagnostiques se trouve dans la nouvelle loi portant statut général de la fonction publique du Béninois. Selon Euloge Semassa Lézinmè, les modifications apportées à la loi 2015-18 portant statut général de la fonction publique rendent facile le licenciement et la radiation des agents de l’Etat. Pour ne pas courir le risque de subir des désagréments, le syndicaliste appelle donc tous les enseignants à aller composer le jour de l’évaluation diagnostique. C’est par ce seul moyen qu’ils pourront, par les bonnes notes qu’ils obtiendraient, prouver à Patrice Talon et son gouvernement qu’il n’existe que de bons enseignants au Bénin.
Pour rappel, le gouvernement ne fonce pas tête baissée dans la mise en œuvre du processus devant aboutir à l’organisation effective de l’évaluation diagnostique des enseignants. Les syndicats ont été associés aux choix des matières dans lesquelles les enseignants devront composer. Dans le processus, le gouvernement a aussi accédé à d’autres demandes des responsables syndicaux pour que l’évaluation diagnostique ne soit pas perçue comme une punition. Ainsi les syndicats ont suggéré au gouvernement qui l’a accepté que la possibilité soit don née aux enseignants qui auraient échoué à l’évaluation de pouvoir consulter éventuellement leur copie de compositions s’ils en expriment le besoin. Les ministres Kakpo Mahugnon et Saliman Karimou lors d’une sortie médiatique ont aussi fait savoir, qu’au terme de l’évaluation programmée pour le 24 août, les enseignants qui obtiendront une note supérieure ou égale à 10 sur 20 seront directement intégrés au corps des agents permanents de l’Etat. Le reste des enseignants qui obtiendraient une note inférieur à 10 sur 20 subiront des formations modulaires au terme desquelles, une évaluation sera faite. Après cette deuxième évaluation, les enseignants qui seront retenus seront reversés dans le corps des agents contractuels de l’Etat. Dans tous les cas, les ministres en charge de l’éducation rassurent au nom du gouvernement qu’aucun enseignant ne se retrouvera chômage au terme du processus. Car, les recalés au deuxième teste pourront être mis à la disposition de l’administration publique pour emploi.