Des appels au boycott à des fins inavouées (Face aux garanties du gouvernement, les enseignants invités à la sérénité)
Malgré les assurances des Ministres des EMPSS et des syndicats, des enseignants
A mesure que se précise l’évaluation diagnostique des enseignants reversés en ACE de la promotion 2008, certaines voix s’élèvent pour appeler au boycott de l’évaluation. Et pourtant, d’après les garanties données par le gouvernement et relayées par les principaux syndicats du pays, les enseignants ne devraient avoir aucune crainte à participer à l’évaluation diagnostique prévue pour se dérouler le 24 août prochain. Mais bien au contraire.
Des enseignants de la promotion 2008 dans une peur bleue. Ils sont nombreux, qui appellent au boycott de l’évaluation diagnostique que le gouvernement organise. Ceci, malgré les nombreuses garanties apportées par les autorités et les organisations syndicales. L’évaluation diagnostique d’après les déclarations des ministres en charge de l’enseignement ne devrait provoquer en aucun cas, le licenciement des enseignants, qui y prennent part. Le mode d’évaluation, les matières à composer, la possibilité pour les candidats non satisfaits du résultat de consulter leurs copies de composition pour éventuellement réclamer une nouvelle correction, sont autant de paramètres décidés ensemble entre le gouvernement et les Centrales et confédérations syndicales représentants les enseignants.
Mais curieusement, ils sont nombreux ces enseignants à visiblement opter pour le boycott à travers des déclarations et appels lancés sur les réseaux sociaux. Une posture suicidaire, au regard de toutes les garanties apportées par le gouvernement. En effet, tout semble indiquer, qu’aller se soumettre à l’évaluation diagnostique reste le seul et unique moyen pour tous les enseignants de la promotion 2008 des agents contractuels de l’Etat, de conserver leurs emplois respectifs ou tout au moins de rester un agent contractuel de l’Etat avec conservation de leurs avantages. Le boycott serait synonyme d’un choix délibéré de quitter la fonction publique car, ceux qui auront choisi cette voie ne pourront être classés dans aucune catégorie. Le gouvernement dans son communiqué de lancement de l’évaluation l’a même stipulé en mentionnant que choisir de ne pas composer, relève d’une faute professionnelle. Toute chose qui pourrait entraîner une perte de l’emploi.
Aussi, d’après le gouvernement, quelque soit la moyenne obtenue, aucun enseignant ne devrait se retrouver à la rue. L’évaluation permettra juste de séparer au sein du corps enseignant, les bons grains de l’ivraie pour ensuite remettre à niveau ceux qui ne se seront pas montrer à la hauteur des épreuves. Concrètement, le gouvernement et les syndicats se sont entendus sur les matières à composer, sur le fait que tout enseignant ayant obtenu la moyenne supérieur ou égale à 10 sur 20 sera jugé apte à poursuivre son travail et sera directement incorporé au corps des agents permanents de l’Etat. Le reste des enseignants ayant composé et qui obtiendraient une note inférieure à 10 sur 20, seront soumis à une session de formation au terme de laquelle ils seront évalués. Après ce deuxième test, les plus aptes seront reconduis en agents contractuels de l’Etat et le reste, déployés dans différents services de l’administration publique pour emploi, avec conservation de leurs salaires. Concrètement donc, le gouvernement garanti qu’aucun enseignant ne sera licencié.
L’appel au boycott semble donc une posture protestataire et d’affrontement qui ne fera qu’engendrer des inconvénients. Les enseignants ont donc plutôt tout à gagner en y participant. Car, l’objectif ultime affiché par le gouvernement, c’est de déterminer les besoins en formation des enseignants opérant dans l’enseignement maternel et primaire, les enseignants du secondaire et les enseignants affectés à des tâches administratives, pour rehausser la qualité de l’enseignement au Bénin.
Edith GAGLOZOUN