Fort taux de participation (Les garanties et assurances du gouvernement ont convaincu la majorité des acteurs)
Comme annoncée depuis quelques semaines déjà, l’évaluation diagnostique des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire a eu lieu dans les centres de composition répartis sur toute l’étendue du territoire nationale ce samedi 24 août. La principale remarque est que contrairement à ce que certains ont annoncé, le taux de participation est globalement satisfaisant.
Un taux de participation global de 75,24 % avec des disparités par endroit. 13579 enseignants sur 18047 ont effectivement répondu présents pour se frotter aux épreuves de l’évaluation diagnostique. Le département du Borgou occupe la queue de peloton en termes de taux participation et affiche 27,77%. Globalement donc, l’abstention record annoncée par une frange des enseignants sur les réseaux sociaux relève d’un mirage. Les enseignants reversés dans la catégorie des agents contractuels de l’Etat en 2008 ont prouvé, par le fort taux de participation, qu’ils adhèrent à la volonté du gouvernement de mieux les former, pour leur permettre d’offrir de meilleures prestations en termes de qualité d’enseignement dans les écoles publiques.
Mais pour parvenir à cette participation importante des enseignants, le gouvernement a dû se déployer sur tous les fronts. Les ministres en charge des enseignements maternel, primaire et secondaire ont multiplié les sorties et déclarations pour rassurer tous les enseignants concernés, de la bonne foi du gouvernement. Un gouvernement qui n’organise par l’évaluation diagnostique des enseignants pour leur faire du mal, mais plutôt, pour déceler leurs besoins en formation. Des garanties ont été aussi apportées en rassurant qu’aucun enseignant qui prendrait part à l’évaluation ne serait renvoyé de la fonction publique. Seuls, ceux qui se seront illustrés en y participant pas, seront purement et simplement considérés comme démissionnaires. Le gouvernement a aussi impliqué les représentants légaux des enseignants que sont les centrales et confédérations syndicales. Les responsables syndicaux ont été associés à toutes les phases de l’évaluation et leurs préoccupations prises en compte comme par exemple, la moyenne de 10/20 pour être admis ou encore, les matières dans lesquels les enseignants doivent être évalués et aussi, la teneur des épreuves. Tout ceci a permis de mettre en déroute le camp du boycott qui a tout mis en œuvre pour d’une part, empêcher les enseignants qui le veulent de participer à l’évaluation diagnostique et d’autre part, perturber le déroulement des épreuves le samedi 24 août. Mais la méthode utilisée par le gouvernement a payé et a permis d’avoir un taux de participation global de 75, 24%.
Ce taux pourrait être amélioré au regard du nombre d’enseignants qui pourrait prendre part à la session de remplacement. En effet, il est prévu que tous ceux, qui pour une raison ou une autre qu’ils sont capables de prouver, n’ont pas pu prendre part aux épreuves du 24 août puissent le faire à cette session. Ainsi donc, les enseignants qui auraient été malades, en voyage hors du territoire ou indisponibles simplement, auront la chance de composer pour le compte de l’évaluation diagnostique. La fin de cette session de rattrapage pourra permettre d'améliorer sensiblement la participation qui faut-il le rappeler est de 13579 enseignants présents sur 18047 concernés.
Edith GAGLOZOUN