Me A. Orounla ministre de la communication et de la poste, porte-parole du gouve
Face aux différentes réactions qui se notent autour de l’invitation adressée aux partis politiques régulièrement enregistrés pour prendre part au dialogue politique, des voix fusent de toutes parts pour imposer la forme ou désigner les acteurs qui pourraient y prendre part. Mais le gouvernement par la voix de son ministre de la communication, Alain Orounla lève l’amalgame, reprécise le cadre et appelle à éviter les confusions de toutes sortes.
La rencontre entre les acteurs politiques du Bénin qui démarrent demain, jeudi 10 octobre n’est en rien une assise nationale, encore moins une conférence nationale. Il s’agit d’une rencontre entre acteurs politiques pour débattre des maux qui minent la vie partisane notamment, les insuffisances des deux textes de lois querellés à savoir : le nouveau code électoral et la nouvelle charte des partis politiques. En ce sens, le gouvernement se veut cohérent dans son action. C’est pourquoi, seuls les partis politiques régulièrement enregistrés auront une place à la table ce jeudi au palais des congrès de Cotonou. Le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla face à la presse ce lundi 07 octobre a répondu à la préoccupation de certains citoyens qui tendent à désigner le clergé catholique pour médiateur naturel du dialogue ou facilitateur ; tout comme d’autres qui pensent que les organisations de la société civile devraient aussi être conviées à la table du dialogue.
Pour le ministre, il faut situer ce dialogue politique national dans son contexte actuel. Un contexte qui n’a rien avoir avec celui de 1990 où à l’époque, toute la nation était conviée à se pencher principalement sur l’orientation politique du pays, la forme de l’Etat ou encore les bases économiques à suivre désormais. Aujourd’hui, il s’agit d’une rencontre pour débattre des questions purement politiques relatives aux problèmes que rencontrent les partis politiques dans les démarches administratives pour se conformer aux nouveaux textes ou encore de la façon dont il faut aborder les prochaines échéances électorales et qui peut y participer au regard des textes en vigueur. Ce dialogue ne postule pas qu’on débatte de ces questions devant la nation et que tout le monde s’y invite. « La politique et les réajustements politiques ne sont pas l’affaire de la société civile ou du clergé », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement. Par ailleurs, au regard du contexte, le ministre de la communication Alain Orounla a fait savoir que rien n’exige aujourd’hui d’envisager une conférence nationale.
Par sa conférence de presse, le ministre Alain Orounla a levé tout doute et permet aux Béninois de comprendre le sens de l’action gouvernementale en convoquant les acteurs politiques au dialogue dans le contexte actuel. Une aubaine pour les partis politiques dont l’écrasante majorité n’a pas pu présenter de listes pour les dernières élections législatives. Ces élections constituent pourtant un préalable pour les Forces Cauris pour un Bénin émergent qui en exigent la reprise à travers une lettre ouverte. Mais le ministre porte-parole du gouvernement a rassuré ce lundi 07 octobre qu’aucune correspondance dans ce sens n’a été adressée au gouvernement par les représentants de ce parti dont Boni Yayi est le président d’honneur. Tout porte à croire donc que malgré le charivari créé par cette invitation au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent, rien ne présage de leur disponibilité ou non à prendre part à ces assises. Mais le gouvernement indique d’ores et déjà qu’il ne compte en aucun cas se prêter « au jeu de certains acteurs qui ont tourné dos à la voie pacifique et à la négociation ». Comme pour dire que demain 10 octobre, les partis politiques attachés à la paix et au dialogue seront présents pour débattre des questions à l’ordre du jour afin de parvenir à une meilleure réorganisation du système partisan béninois.