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Dégèle de la crise politique actuelle
Une loi d’amnistie pour ramener la paix


Après la rencontre du 17 octobre entre le chef de l’Etat et la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, l’idée du vote d’une loi d’amnistie générale en faveur des personnes arrêtées ou poursuivies dans le cadre des violences post-électorales d’avril, mai et juin 2019 semble la voie la plus plausible pour ramener la paix. Le chef de l’Etat patrice Talon n’est pas contre l’idée, pas plus que l’ensemble des élus du peuple qui y voient, le seul moyen de ramener le calme dans la maison Bénin.

Quelques jours après la réception des conclusions du dialogue politique, le chef de l’Etat a rencontré jeudi 17 octobre, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale pour discuter des modalités pratiques de mise en œuvre des recommandations. Et la plus grande proposition qui semble faire l’unanimité et plaire à tout le monde reste, celle relative au vote d’une loi d’amnistie en faveur de tous les compatriotes poursuivies dans le cadre des violences post-électorales des mois d’avril, mai et juin  2019. Cette proposition émane des conclusions du dialogue politique initié et organisé avec succès par le gouvernement du président patrice Talon. Les représentants des partis politiques présents à ce dialogue ont en effet pensé que rien ne peut se faire de bien si tant est que certains compatriotes restent dans les liens de la détention en attendant leur jugement du fait de leur participation aux actions violentes ayant émaillés les élections législatives d’avril 2019.

Le gouvernement du président Patrice Talon semble acquis à cette cause. En organisant les assises du dialogue politique, le président de la République montre déjà sa volonté de parvenir à une solution de paix durable qui permette au pays de pouvoir dans la sérénité requise poursuivre sa marche vers le progrès économique et social. La proposition d’une loi d’amnistie est d’autant plus valable qu’à l’étape actuelle des procédures, le président de la République ne peut pas user de son droit et privilège de grâce présidentielle. Car, en effet, la grâce présidentielle n’intervient qu’après condamnation des prévenus et après épuisement de toutes les voies de recours dans les délais légaux prescrits par la loi. En effet, parmi les personnes arrêtées en marge des violences, nombreux sont encore en attente de jugement. Des dossiers sont encore en instruction et l’instruction d’un dossier par les juges peut durer des mois voire plusieurs années. Ce qui ne permet pas de satisfaire à l’impératif immédiat de prise de mesures pouvant ramener la paix. Aussi, à l’étape actuelle des procédures, il est impossible au président de la république de demander l’arrêt des poursuites sous peine d’être accusé d’immixtion flagrante, dans les affaires judiciaires. Le régime politique du Bénin étant basé sur le principe de la séparation des pouvoirs. Dès lors, le vote d’une loi d’amnistie semble être la voie royale vers la décrispation de la crise. Les juges étant sous l’autorité de la loi, le vote d’une loi d’amnistie estompe toute poursuite des enquêtes ou de  procédures sous peine de sanctions à l’encontre du ou des juges qui se hasarderaient à y faire référence.

Mais malheureusement il se fait qu’une certaine frange de la classe politique continue de jeter de l’huile sur le feu, rejetant à l’avance cette proposition de loi d’amnistie. C’est à croire que le statu quo actuel profite à certains individus qui aimeraient voir la situation dégénérée. Les évènements malheureux d’avril, mai et juin 2019 ont causé assez de dommages et de plaies à tout  le peuple béninois. Les conclusions du dialogue politique national et la proposition d’une loi d’amnistie, semblent être le chemin le plus indiqué pour ramener la paix au pays et permettre à tous les Béninois de quelque horizon que ce soit, de pouvoir librement, participer aux nouvelles compétitions électorales et au développement du pays.



Edith GAGLOZOUN
 
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