Le Coronavirus continue de sévir au Bénin. Presque chaque jour, au moins un cas de décès est enregistré désormais. Actuellement, 21 personnes sont décédées du Covid-19 alors que le Bénin a dépassé la barre des mille cas de sujets atteints de cette maladie. Ce qui porte à la date du 29 juin, 1199 cas confirmés. Il faudra redoubler de vigilance au regard du nombre grandissant de personnes infectées dans le pays.
Enorme augmentation des cas de sujets contaminés au Covid-19. Ces derniers jours, les chiffres sont nettement en hausse. Tant au niveau des personnes infectées que du nombre de décès, les statistiques démontrent que le Bénin a effectué une véritable plongée dans cette crise sanitaire liée au Coronavirus. A la date du lundi 29 juin 2020, 1199 cas confirmés sont enregistrés alors que le nombre de décès a dépassé la vingtaine, pour afficher 21 personnes désormais. Au total, 845 personnes sont sous traitement et 333 sont guéries. Le Bénin est en train de connaitre son pic dans cette crise sanitaire. Et ceci, en raison du relâchement constaté ces derniers temps au sein de la population en matière de respect des mesures barrières. L’intoxication gagne du terrain malgré les appels réguliers des autorités pour ce qui concerne l’observance des gestes barrières. Ce qui amène certains à ne plus respecter les consignes. Le virus étant déjà dans la communauté, il s’attaque à ceux qui lui offrent les possibilités de s’installer. Ce qui se fait dans les mini-bus communément appelés ‘’Tokpa-Tokpa’’ et les taxis inquiète. Deux passagers derrière et un devant dans les petits véhicules taxis et deux passagers sur chaque siège dans les mini-bus. C’est ce qui est exigé. Malheureusement ces consignes ne sont pas respectées par certains conducteurs indélicats. Pas de distanciation sécuritaire ou sociale, des passagers sans bavettes, acceptés, tout se fait dans un grand désordre qui ouvre royalement la voie au Covid-19 qui se propage. Même en pleine ville, certains individus préfèrent circuler sans porter leur masque. Autre situation qui occasionne la montée des chiffres, Ce sont des personnes contaminées qui développent les signes de contamination au coronavirus mais qui pour une raison ou pour une autre, choisissent de ne pas aller se faire dépister. Certains développant des pathologies graves attendent que leur situation s’aggrave avant de faire tardivement le geste utile, aller se faire dépister. Il faudra redoubler de vigilance et respecter les consignes. Toute chose qui pouvait aider à limiter les dégâts.
Le mal existe et il faut se protéger pour l’éviter. Certains patients ont même témoigné de l’existence du virus. C’est le cas du Professeur Eugène Zoumènou, anesthésiste réanimateur, Directeur du Samu dont les propos ont été rapportés par Frisson Radio. « Nous prenons beaucoup de précautions. Le risque zéro n’existe pas cependant. Il y a toujours un peu de doute. J’imagine bien le jour où j’ai été contaminé. Il s’agissait de la visite à un patient grave mais qui n’était pas encore diagnostiqué. Dès que je suis entré dans sa chambre à la clinique, je suis resté juste pour lui expliquer que l’équipe viendrait le prélever et qu’il n’avait pas à s’inquiéter parce qu’il était très anxieux. Le prélèvement de ce patient s’est révélé positif. Dans mon cas, la maladie a commencé comme une grippe banale ; irritation de la gorge, la toux, la fièvre, des maux de tête mais surtout des douleurs musculaires très importantes. Le test de diagnostic rapide était négatif. Et le lendemain, la PCR était positive. Moi j’étais convaincu que j’avais les ressources immunitaires pour lutter contre. Je suis sportif. Je n’ai pas de comorbidité. Dans la réalité, ça a été plus difficile que je ne m’y attendais. J’ai passé trois jours difficiles qui m’ont vraiment inquiété. (…) » a précisé le Professeur Eugène Zoumènou avant de poursuivre : « Moins les gens vont respecter les gestes barrières, plus le nombre de cas va augmenter et plus nous les agents de santé serons sous pressions avec le risque de nous contaminer en cherchant à soigner les autres. De grâce, épargnez-nous ! Respectez les gestes barrières. Dans la Covid-19, on sait qu’en fonction du nombre que nous avons, nous aurons 10% de cas graves. Est-ce que vous pensez que nous avons les moyens de prendre en charge 100 cas graves ? Protégeons-nous. Quand vous allez à Allada et que vous voyez le nombre de cas graves qu’il y a, c’est affligeant. Les personnes qui ont des maladies chroniques, hypertension artérielle, diabète, obésité, asthme, cancer, insuffisance rénale chronique, protégez-vous ! Limitez vos déplacements ! N’allez pas à des enterrements. Restez chez vous. Si vous pouvez travailler à distance, faites-le. Je vous assure que des personnes jeunes, de 38-40 ans hypertendus, diabétiques et obèses sont malades et constituent des cas graves ».