Le Professeur Dodji Amouzouvi
La situation conflictuelle entre les étudiants et les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi ne laisse pas indifférent le Directeur des établissements privés de l’enseignement supérieur (Depes), le professeur Dodji Amouzouvi. Approché, il condamne le jusqu’auboutisme des étudiants et reste solidaire à toutes les décisions du rectorat des suites des récents mouvements de ces derniers.
Pour le Professeur Dodji Amouzouvi, rien ne justifie les derniers soulèvements des étudiants à l’Université d’Abomey-Calavi. « Nos étudiants ont franchi le rubicond et c’est de bon ton que les autorités rectorales sifflent la fin de la récréation et rétablissent l’ordre sur le campus », a-t-il martelé. Car pour lui, les apprenants ont semblé s’éloigner de leur objectif essentiel qu’est de recevoir le savoir, de faire preuve d’assiduité et de sérieux pour réussir les examens et avoir en main leurs diplômes en vue d’une insertion dans la vie active. A ce titre, il s’insurge contre cette hardiesse qui consiste à empêcher les autres camarades en quête de diplômes de composer. C’est inadmissible, selon le Professeur Dodji Amouzouvi, cette volonté manifeste des responsables d’organisations estudiantines de bloquer les activités pédagogiques à la Flash alors que tout au long de l’année académique, ils ont normalement reçu les cours et participé aux travaux dirigés, de quoi leur donner les bagages nécessaires pour affronter avec succès les épreuves.
Très remonté, le Depes estime que les étudiants commencent de plus en plus par faire de l’amalgame. Il raconte que les mouvements de protestations ont toujours existé sur le campus. Mais jamais personne n’a vu ce jusqu’auboutisme, cette détermination des étudiants à en découdre avec leurs professeurs et responsables. De plus, il condamne cette facile manière des étudiants d’oublier que les autorités rectorales sont après tous leurs parents et qu’au lieu d’opter pour des actes de vandalisme, ils devraient par tous les moyens renouer avec le dialogue au lieu d’orchestrer de désolants spectacles comme ceux auxquels on a assisté. « Je ne comprends pas qu’au lieu de lutter pour avoir des cours et la tenue régulière des examens, l’étudiant bloque des compositions et opte pour une année invalidée », s’est-il offusqué affirmant s’être complètement perdu dans la situation. Perdu non pas parce qu’il n’a pas la mesure des choses, mais perdu parce que très étonné de l’attitude des étudiants.
L’idéal selon le professeur Dodji Amouzouvi est que les étudiants réclament la tenue des cours et si possible des séances de travaux dirigés pour espérer passer en classe supérieur. Mais que des étudiants se rebellent de façon systématique contre des examens au motif d’une session de rattrapage inexistante, c’est le monde à l’envers. De ce fait, il persiste et signe que les autorités rectorales sont dans leurs droits de prendre les dispositions qui s’imposent afin de décourager à jamais de tels événements.