Pour aller suivre les matches de la Ligue Pro de football du Bénin, il faut être physiquement prêt réussir une belle endurance et être apte pour esquiver les projectiles au coup de sifflet final. Alors que la fête a bien commencé, c’est des actes de violence qui s’y invitent depuis quelques journées du championnat.
Le seul moyen pour contester les décisions d’un arbitre lors d’un match de la Ligue Pro de football du Bénin ou désapprouver la victoire d’une équipe adverse au détriment de la sienne, désormais, c’est de la violence. Pour se faire plaisir en allant assister aux matches du championnat, il faut aussi s’apprêter à se donner du plaisir à quitter les stades en prenant ses jambes au cou. Les actes de violence dans les stades de football sont fréquents ces derniers jours dans le championnat de la Ligue Pro du Bénin. Les plus touchés sont les arbitres. Au coup de sifflet final de chaque match, ils doivent s'apprêter à éviter de prendre une ration des fanatiques qui se disent supporters d'un club qui a perdu face à son adversaire. Aux yeux de ces intolérants, c’est la seule façon pour exprimer son indignation quant aux décisions prises par l’arbitre durant les matches et qui pour eux ont défavorisé leur équipe. Fin de la rencontre de la 12e journée de la Ligue Pro, mettant aux prises les Requins FC et l’équipe d’Adjidja des Forces Armées Béninoises, sur le terrain du Campus d’Abomey-Calavi. Ce match perdu par l’équipe des militaires n’a pas été du tout du goût de certains supporters.
Contestant des décisions prises par l’arbitre principal, ils sont montés sur la pelouse pour tabasser les ‘’hommes en noir’’. Le quatuor arbitral a eu la vie sauve grâce aux éléments de la Police Républicaine qui ont assuré la sécurité du match. De l’autre côté de la clôture qui ceinture le terrain, pleuvaient des pierres. Un véhicule a été endommagé par des projectiles. Si certains spectateurs ou supporters ont préservé leur tête, des projectiles ont essuyé leur corps. Cette scène horrible se déroulait seulement quelques jours après des actes de violence commis sur des joueurs de l’AS Cotonou par des étudiants perfides. Le 17 Mars dernier à Lokossa, c’est l’équipe de Dadjè FC qui a fait les frais des mécontentements de certains hooligans au terme du match face à ESAE FC. Les glaces du bus qui transporte l’équipe de Dadjè ont été réduites en morceaux. C’était la grande débandade. Comme cela ne suffisait pas, Cotonou a pris le relai.
Samedi 20 Mars dernier, la fin du match ayant opposé Eternel FC à l’As Police au stade René Pleven a plus l’allure d’une émeute. Les arbitres ont été violentés, des coups de poings se sont éclatés entre supporters. La scène était effarante. La situation perdure et comme une pandémie gagne du terrain dans les stades du Bénin où des matches se terminent comme sur des champs de guerre. La Ligue du Football du Bénin (LFB) doit prendre ses responsabilités et de vraies sanctions doivent commencer par tomber. Ceci, pour prévenir le chao dans les stades du Bénin.