Le peuple béninois était ce dimanche 11 avril 2021, aux urnes pour la 7è fois consécutive sous l’ère démocratique, pour choisir un nouveau président pour le compte des cinq prochaines années. Cette tradition statutaire et constitutionnelle s’est effectivement déroulée dans la quiétude, calme nonobstant la hantise et la psychose qui ont régné à quelques jours et au jour J même, du premier tour du scrutin.
La République du Bénin reste et tient toujours débout. Ses filles et fils viennent une fois encore de le prouver à travers la sérénité et la quiétude observées ce dimanche sur l’ensemble du territoire national, quand on sait que ce jour est déterminant pour l’histoire du pays. C’est dire donc que le Bénin étonne et continue d’étonner le monde dans sa marche démocratique à l’instar des grandes nations du monde. En effet, de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud, le premier tour de la présidentielle s’est déroulé dans la paix et la quiétude dans presque tout le pays, en dehors de quelques mouvements d’humeurs observés dans certaines régions comme Parakou et autres. Or, jusqu’à la veille de ce grand rendez-vous historique, la peur a gagné plus d’uns au point où beaucoup d’observateurs et analystes politiques se demandent qu’en sera-t-il ou que se passera-t-il le jour des élections. Heureusement, c’est tout à fait le contraire que le peuple a vécu. En en dépit donc des divergences de circonstances de ses filles et fils du Bénin, il y a toujours un génie qui agit au profit du peuple. Pour rappel, il y a quelques jours certains acteurs de l’opposition ont appelé la population à une désobéissance civile contre le mandat du président Talon, arguant que son régime a constitutionnellement pris fin le 6 avril dernier à 00 heure. Comme quoi, il est se trouve dans un vide juridique. C’est donc suite à cet appel à la mobilisation que le pays observe des actes de vandalisme perpétrés dans plusieurs zones du pays notamment celles du septentrion (Bantè, Tchaourou, Savè, Parakou…). Des affrontements entre populations et forces de l’ordre se notent et la peur a gagné des esprits. Alors qu’il fallait à tout prix respecter les exigences constitutionnelles pour la tenue à bonne date de ces élections dans cette condition pour être en phase avec l’esprit des assises de la Conférence nationale des forces vives. Un défi donc pour l’exécutif et les autres institutions de la République. C’est dans cette dynamique que le président de la commission électorale nationale autonome (Cena), Emmanuel Tiando et le candidat président à sa propre succession, Patrice Talon, ont félicité et témoigné leur gratitude aux forces de défense et de sécurité qui ont une fois de plus prouvé leur professionnalisme et dynamisme dans cette tentation et épreuve que traverse le peuple. Lesquelles raisons pour l’opposition seraient parfois légitimes selon le chef de l’Etat sortant et candidat à la présidentielle, après avoir accompli son devoir citoyen.
Scrutin dans la sérénité mais à un taux de participation faible
Au regard des constats faits ce dimanche, il est important de saluer le démarrage effectif et à l’heure (démarrage du scrutin entre 7H30 8H) dans l’ensemble du territoire national. De plus, s’il faut pour l’instant se réjouir de la sérénité et le pacifisme constatés dans presque tout le pays ce dimanche lors du déroulement du scrutin, il est aussi nécessaire de signaler le taux de participation relativement faible dans l’ensemble. En effet, même si pour l’instant, la Cena se refuse d’abord de se prononcer sur le taux de participation du fait de la non réception des fiches dépouillements et de cantines coordonnateurs des 546 arrondissement du pays, les responsables de la Plateforme électorale des organisations de la société civile, en fonction des résultats reçus de leurs agents déployés sur le terrain affirment que le taux de participation est faible. « La Salle de Situation Electorale a collecté des données sur la participation à 9h et à 14h. De ces données, le constat en ce qui concerne la participation est faible par rapport aux précédents scrutins. Toutefois, elle continue d’agréger les données provenant du dépouillement». De même, les constats de l’équipe de Le Matin envoyée dans certaines communes comme les villes de Cotonou, d’Abomey-Calavi et Porto-Novo et des confrères d’autres organes de presse de la place le confirment bien. Quelques grandes tendances venant de ces zones et autres de l’intérieur sont à suffisance.
03 facteurs expliquant ce faible taux
Le faible taux de participation enregistré peut diversement être expliqué. Mais ces motifs peuvent également avoir quelques points de convergences. Il s’agit de la pandémie liée la Covid 19, l’appel à la désobéissance civile ou mouvement d’humeur ou encore actes de vandalisme et enfin les duos candidats qui sont en challenge avec le candidat Patrice Talon. En effet, la Covid 19 était déjà depuis peu une pandémie qui hante et met le monde entier dont le Bénin à genou. Du coup, tout le monde se méfie et se réserve pour ne pas subir ces affres. Surtout qu’à la veille du scrutin, la seconde vague est plus inquiétude et plus dangereuse que la première.
Le deuxième facteur non moins plausible est également les actes de vandalisme et mouvement d’humeur enregistrés un peu partout dans le pays depuis la nuit du 5 avril à ce dimanche suite à l’appel à la désobéissance civile d’une frange de l’opposition contre la prorogation du mandat de 45 jours. Une situation qui vient envenimer la situation et créant ainsi la psychose générale. Des menaces ont également été notées. Puisque personne ne veut mourir, beaucoup d’électeurs ont simplement opté de rester chez eux.
Le dernier facteur relatif aux duos Kohoué-Agossa et Soumanou-Hounkpè ne font pas le poids aux yeux de certains observateurs qui estiment que ces derniers sont des traitres. Autrement, ils pensent que ces candidats qui ne font pas non seulement le poids devant le duo Talon-Talata, mais aussi et surtout le jeu semble ne pas être ouvert aux grands acteurs opposants au régime Talon. Ceux-ci oublient que la supposée grande classe politique de l’opposition n’a pas rempli les conditions pour prendre part à cette élections, répliquent d’autres acteurs soutenant les actions du pouvoir en place. Voilà entre autres facteurs susceptibles d’expliquer le faible taux de participation.
Rappelons que qu’au total 4.958.850 électeurs repartis 15.531 postes de vote étaient aux urnes pour porter leur choix sur l’un des trois duos candidats présidents en lice à savoir : Soumanou-Hounkpè, Kohoué-Agossa et enfin de Talon-Talata.
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