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Crise à l’ère du nouveau départ du sport béninois
La Fédération béninoise de Maracana dans de beaux draps


Née il y a quelques années seulement, la Fédération Béninoise de Maracana traverse une grosse crise actuellement. A l’origine, une partie des responsables fédéraux a décidé de faire dos aux autres acteurs pour continuer à gérer seule cette fédération. Cette discipline se repose sur le slogan qui prône l’union: ‘’  Convivialité, Fraternité et Amitié (CFA)’’. Au Bénin, ce slogan est passé au ‘’Cafouillage,  à la Fourberie et à l’Anémie du bon sens (CFA)’’ désormais par des responsables qui se réclament être les membres fondateurs de cette jeune fédération.

 

Après la rencontre avec le Directeur de Cabinet du Ministère des Sports, Ernest Guillaume  Sossou, le bon sens aurait amené les responsables qui se prennent comme les ‘’tous puissants’’ de la Fédération Béninoise de Maracana à passer au dialogue et sauter les verrous posés dans les nouveaux textes pour empêcher les autres acteurs d’aller aux élections. Mais cela n’a pas été le cas. Aidé par des amis membres du bureau exécutif sortant, Mathias Combou, secrétaire général de la Fédération Béninoise de Maracana a décidé de passer à la vitesse supérieure. Pour lui, il faut organiser les nouvelles élections sans la participation des autres acteurs qui ont nourri l’ambition de prendre certains postes clés, surtout la présidence. Ce qui gêne, c’est la candidature de Nassirou Saka, un des mécènes de cette fédération au poste de président. Raison pour laquelle les verrous ont été mis pour l’empêcher d’aller aux élections au même titre que d’autres responsables. En effet, ayant appris que le Premier Vice-président de cette Fédération, Nassirou Saka devrait déposer sa candidature pour les nouvelles élections fédérales, le camp au secrétaire général sortant a organisé parodie d’assemblée générale pour poser les verrous devant empêcher ce dernier et certains acteurs de réaliser leur ambition. A cette occasion, les textes ont été changés. Ils ont été tout simplement taillés sur mesure avec de nouveaux amendements apportés, qui excluent Nassirou Saka et les autres prétendants candidats aux différents postes. Les nouveaux textes stipulent que ‘’seuls les membres fondateurs ont droit de vote’’. Alors, les autres n’ont droit que de participer aux élections en tant que simples observateurs. Voilà qui a ouvert le boulevard à une grave crise qui ternit depuis quelques semaines l’image de cette jeune fédération. C’est sous un climat délétère que les élections ont été organisées le samedi 27 Mars dernier. Le camp des ‘’tous puissants’’ force et un nouveau bureau exécutif est élu. Ce qui crève l’œil, c’est la réélection du président sortant, Philip Totondé. Absent du territoire national depuis quelques années, la gestion de la Fédération Béninoise de Maracana est revenue à un clan coiffé par le secrétaire général, Mathias Combou. Ils ont accepté que l’instance soit gérée dans le vent par le président puisqu’il n’est plus présent dans le pays pour des raisons qu’il est seul à dévoiler. C’est ainsi que sa candidature a été validée et il a été réélu. Pour une Fédération qui se veut responsable et crédible, rien ne peut être organisé dans ce grand désordre.
Sur Radio Tokpa dans l’émission ‘’Week-end à tout vent’’ du samedi dernier, les deux parties ont été confrontées. Beaucoup de révélations ont été faites. « On nous sort la théorie des membres fondateurs. Que dans ce cas, que c’est les membres fondateurs de la Fédération qui ont droit de vote alors que les textes n’ont jamais parlé de membres fondateurs. Les textes n’ont parlé que de clubs affiliés. Aujourd’hui, c’est une insulte pour le Maracana qu’on puisse vouloir remettre coûte que coûte quelqu’un qui n’est pas au pays. Ce n’est pas une question des textes. C’est une question de bon sens. Des gens qui en huit ans ont montré leur limite…Aujourd’hui au Maracana, nous n’avons pas un seul partenaire. On s’agglutine autour de la petite subvention du ministère… » », a éclairé M. Nicéphore, l’un des membres du camp contestataire. Le 3e Vice-président est allé encore plus loin en dénonçant les machinations  du camp adverse« Le bureau sortant dont je suis membre et qui a été élu en 2016, qu’ils nous disent qui les ont élus ? Ce sont ces mêmes associations qui les ont élus. Pourquoi aujourd’hui subitement on sort une carte on qu’on dise que personne n’est affiliée ? Donc, ça veut dire que le bureau de 2016 n’a jamais existé. Chose encore plus grave, on sort un nouveau bureau avec un président qu’on n’a plus vu au pays il y a pratiquement trois ans. Les textes disent que le président est l’ordonnateur de budget de la fédération. Demandez-moi en tant que 3e Vice-président comment ce bureau s’est conduit ces deux dernières années en l’absence du président? C’est triste ! C’est dommage ! Je le dis parce que nous avons vécu des choses », a dénoncé Eric Sèdjro.
Mathias Combou, secrétaire général du bureau contesté élu a tenté de se justifier. « Moi je ne sais pas. Parce que ça fait plus de deux mois qu’ils ont envahis les médias. Aujourd’hui, c’est par respect pour la radio que vous animez que nous nous sommes arrivés ici. Et quand on est arrivé, moi je ne savais pas qu’on serait poursuivi jusqu’à ce point. Lorsque vous m’avez invité, je ne savais pas que je serai encore envahi parce que je ne les suis pas partout où ils vont…Le 6 décembre 2020, on a organisé une assemblée générale de compte-rendu. Les dispositions générales sont déjà allées au ministère. C’est surtout sur la forme des documents qui ont été transmis qu’il y a de problème... Ce n’est pas parce que vous participez aux activités d’une fédération que  vous êtes de facto affiliés à la fédération. Les clubs qui crient aujourd’hui n’ont aucune identité au ministère de l’intérieur, n’ont aucune identité au ministère des sports. On est resté dans l’informel. On a dit nous sommes des amis, venez ! On va rester ensemble. Donc, les onze clubs dont ils parlent n’ont aucune légitimité au niveau du Maracana béninois.», a-t-il tenté d’expliquer. L’heure est très grave au niveau de la Fédération Béninoise de Maracana. Le Ministre des sports doit prendre ses responsabilités pour arrêter vite la saignée. Car, de la ‘’Convivialité, la Fraternité à l’Amitié’’, le Maracana béninois est passé à la ‘’Cacophonie, la Fourberie  et l’Anémie’’ du bon sens. A suivre la suite de ce triste feuilleton dans notre prochaine parution…



Etienne YEMADJE
 
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