Reconnus comme deux géants du football béninois, les Dragons de l’Ouémé et les Requins de l’Atlantique ne parviennent plus à assurer leur statut. Les deux clubs sont en grande difficulté depuis quelques années. Beaucoup de contre-performances sont enregistrées. Mais ce qui est alarmant, c’est l’absence totale de vraies stratégies au niveau des directions des deux équipes pour faire desdits clubs, de vraies institutions de football.
Qu’est-ce empêche les Dragons de l’Ouémé et les Requins de l’Atlantique à continuer par faire bonne figure dans l’arène du football béninois ? La question taraude l’esprit de beaucoup d’amoureux du cuir rond béninois. En effet, depuis quelques moments, pour ne pas dire quelques années, les deux clubs ont perdu les pédales
Les contre-performances se multiplient. Ce qui a conduit pour une première fois les Requins en deuxième division avant le retour du club ‘’Awissi-Wassa’’ en championnat de l’élite, grâce à la politique de refonte du Gouvernement du Président Patrice Talon qui a donné, en complicité avec la Fédération Béninoise de Football, les mêmes chances aux équipes de D1 et D2 afin de permettre à chacun de décider de son sort sur le terrain. Mais depuis que cette expérience a commencé, Dragons et Requins ont tenté de démontrer à l’opinion nationale qu’ils sont de retour. Les deux formations ont réalisé un parcours exaltant lors de la première phase du championnat (Ligue Pro) et finissent premier dans leur zone respective. Ce scénario, beaucoup de férus du football béninois espèrent sa poursuite durant la seconde phase du championnat de la Super Ligue Pro. Mais tel n’est plus le cas. Les deux clubs ne sont plus constants dans leurs performances. Entre les défaites, matches nuls et résultats positifs, les deux premiers aspects caractérisent la forme actuelle des Dragons et des Requins. Les défaites et matches nuls sont plus chiffrés que les victoires, toutes compétitions confondues. Même face aux petits poucets, Dragons et Requins n’arrivent plus à assurer. Et c’est justement devant les clubs nouveau-nés que les contre-performances se multiplient. En dehors du résultat, les deux anciens mythiques clubs ne produisent pas de jeu. En témoignent les statistiques du classico.
Sur la carte du football actuellement, seuls les Buffles sont les élèves les plus méritants. A eux, on peut aussi ajouter ESAE-Loto Popo et Ayéma et dans une moindre mesure, BEKE et AS Cotonou qui alignent de belles performances ces dernières années. Ces clubs produisent assez d’efforts et produisent du jeu. Le contenu que proposent leurs joueurs montre qu’un travail remarquable se fait surtout à leur niveau. Ce qui n’est pas le cas au niveau des Dragons et des Requins qui font montre de productions mi-figue, mi-raisin. Le tableau de bord des deux anciens n’est pas reluisant. Selon certains observateurs, le problème au niveau des Dragons et Requins reste l’administration, le leadership et le manque d’envie au niveau même des joueurs. «On doit rappeler l’histoire de ces équipes à tout joueur nouvellement recruté. Les performances de celui qui avait porté le numéro qu’on veut attribuer au nouveau joueur. C’est doit enseigner aux enfants », a affirmé Martin Falola, dit ‘’Et Passer’’, supporter No 1 des Requins au terme du classico du dimanche dernier. Ce qui est vrai, du moment où au sein de ces équipes, beaucoup de joueurs ne peuvent renseigner quelqu’un sur les passés de Ahlonsou Agossou ‘’Yamaha’’, Fernando Johnson, Théodore Ahouassou, les frères Victor et Sylvain Zèvounou, Toli Pierre, Expédit Dossou-Gbété, Euloge Sacramento, Valère Chidikofan, Marouf Adéchokan, Idriss Bio Tchané, Bernard Hounnouvi, Jean-Louis Noumahangnan…pour ne citer que ceux-ci.
Martin Falola avait même dit qu’il n’a pas senti l’envie, la détermination au niveau des joueurs de son club de cœur. Ainsi donc, les deux anciennes grosses cylindrées du football béninois doivent changer de paradigme. Sinon, Dragons et Requins devraient comprendre qu’ils sont en train de passer progressivement déjà le témoin à d’autres nouveaux patrons. Même s’ils ne disparaissent pas comme Postel Sport, Etoile, Mogas 90, Asaco, ils n’existeront que de nom.
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