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Décollage du secteur de l’agriculture sous la Rupture
L’emploi durable et décent préoccupe Talon et son équipe


Le gouvernement du président Patrice Talon II, est davantage préoccupé par l’emploi durable et adéquat des apprenants du monde agricole au Bénin. L’équipe gouvernementale l’a fait savoir à l’occasion de sa séance hebdomadaire de ce mercredi 1er juillet 2021. 30 lycées techniques agricoles sont ciblés pour cette phase pilote. Plusieurs autres décisions ont été prises à ce conseil des ministres.

Le président Patrice Talon, depuis son premier mandant 2016-2021, fait du secteur agricole son cheval de bataille. Car, il sait et est convaincu de l’adage qui affirme que ce secteur et la terre ne mentent pas. C’est pourquoi, ledit secteur occupe une fois encore une place de choix dans son programme de société, désormais devenu Programme d’actions du gouvernement pour le compte du second mandat 2021-2026. «Le Gouvernement envisage de faire de ces lycées des centres d’exploitation économique à vocation pédagogique dans le but de donner aux apprenants de solides aptitudes aux fins d’un emploi durable dans le secteur de l’agriculture», précise le communiqué du conseil des ministres. C’est donc dire que le gouvernement ne veut plus noter une masse importante de chômeurs dans le secteur agricole, une fois sortie des écoles du domaine. De plus, il explique que la démarche vise aussi à permettre aux lycées d’assurer, à court terme, leurs charges de fonctionnement et de financer entre autres, des mesures d’accompagnement telles que la réduction des frais d’inscription, et l’attribution de bourses. C’est donc une bonne nouvelle pour les apprenants et autres futurs cadres du métier. L’objectif poursuivi toujours selon le conseil, est d’accélérer la transformation structurelle de l’économie rurale et d’offrir aux apprenants des opportunités de se former en milieu réel, avec un accent sur la pratique qui devra occuper 70% de l’emploi de temps. Le gouvernement renchérit par l’entremise du communiqué du conseil des ministres que c’est pour définir le modèle approprié d’unité économique à mettre en place dans chaque lycée, en fonction de ses offres de formation, que le Conseil a marqué son accord pour la contractualisation avec des cabinets spécialisés en vue de la réalisation desdites études. En clair, il va s’agir de la contractualisation pour la réalisation des études de faisabilité technique, économique et financière de mise en place des unités économiques à vocation pédagogique dans 30 lycées techniques agricoles.

 

Acte à la parole !

Le président Patrice Talon, très anticipateur, en prélude à la mise en œuvre de la phase active de cette ambition d’emploi durable et convenable dans le secteur a décidé du recrutement de 662 aspirants pour la formation d’enseignants au profit des lycées techniques agricoles. Pour le conseil des ministres, il est prévu à cet effet de la construction et la réhabilitation d’une trentaine de lycées techniques agricoles d’ici à 2023. Et ceci dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’enseignement et la formation techniques et Professionnels. « Ces établissements serviront notamment à former des exploitants agricoles de type nouveau. Pour leur fonctionnement optimal, il s’avère nécessaire de mettre à disposition sur la période, 2152 enseignants complémentaires toutes spécialités confondues », informe le gouvernement. Le président Patrice Talon, à travers le conseil des ministres détaille qu’il autorise pour le compte de l’année 2021, le recrutement de 662 aspirants dont 517 de niveau Licence professionnelle en sciences agronomiques et 145 de niveau du Diplôme d’études agricoles tropicales, qui seront mis en formation pendant deux ans pour les uns, et trois ans pour les autres. Il clarifie que ceux d’entre eux qui auront réussi à l’examen final seront déployés comme élèves-professeurs adjoints ou élèves professeurs certifiés selon le cas.

Et l’Agence de développement de l’enseignement technique fut !

Toujours dans la dynamique de voir le secteur métamorphosé à l’instar d'autres sous-secteurs de l’enseignement technique et professionnel, le chef de l’Etat, par le biais du conseil des ministres du mercredi dernier a décidé de la création de l’Agence de Développement de l’Enseignement technique (Adet). Pour le conseil, cette agence, nécessitée par la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Enseignement et la formation techniques et professionnels (Etfp), aura pour objectif global de : coordonner la réalisation des études, la mise en place d’infrastructures et des équipements de formation adéquats ; conduire l’élaboration des programmes de formation adaptés aux besoins du marché du travail, la formation des enseignants/formateurs de qualité ; accompagner l’institutionnalisation d’une gouvernance du secteur de l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels pouvant permettre d’assurer une formation de qualité aux jeunes béninois, garantissant ainsi leur employabilité. Elle aura par ailleurs, mission, précise le communiqué du conseil des ministres, la coordination, la mise en œuvre, la supervision et le suivi de l’ensemble des projets et programmes relatifs à cette Stratégie nationale quelle que soit leur source de financement.

Cahier de charge de l’Adet

Outre sa mission, l’Adet sera, entre autres, chargée à cet titre de: «planifier, programmer, réaliser des études, assurer la maîtrise d’ouvrage pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale ; gérer ou superviser tous les travaux, opérations ou projets se rattachant directement ou indirectement à sa mission ; assurer l’interface entre les partenaires techniques et financiers des différents programmes et les différents départements ministériels ; participer à la mobilisation de financements auprès des partenaires techniques et financiers ; proposer et organiser la mise en œuvre des actions nécessaires à l’animation des partenariats avec toutes les parties prenantes dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie ; faire l’analyse coût-efficacité des activités des projets et proposer des mécanismes pour une utilisation rationnelle des ressources.

Le gouvernement de la Rupture, au regard des ambitions qu’il a pour la promotion de l’Enseignement et la formation techniques et professionnels, a marqué son accord pour faire de cette agence un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle sera placée sous la tutelle de la présidence de la République.

 



Antonin HOUNGBADJI
 
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