Dans le but d’accompagner la dynamique en cours au Bénin en ce qui concerne la professionnalisation du sport, le cabinet MONANGE PROMOTIONS, dirigé par Sosthène Sèflimi Zohoun, avec le soutien de Jean-Marc Adjovi Boco et sous le haut parrainage du Ministre des Sports, Oswald Homéky, organise une formation sur le Marketing Sportif au profit des acteurs du sport béninois et des chefs d’entreprises. Prévue du 06 au 09 Juillet 2021 à Cotonou, ladite formation a été officiellement lancée hier au Novotel Hôtel.
Placée sous la direction de Vincent Chaudel, Directeur de la Communication et du Marketing pour des cabinets (Ineum, Consulting, Kurt Salmon, Wavestone) cette formation de haut niveau sur le Marketing Sportif permettra aux participants de se familiariser avec les fondamentaux. In fine, ils devront avoir les compétences et capacités nécessaires pouvant leur permettre de donner de nouvelles orientations à leur discipline sportive. Ils étaient une centaine de participants à prendre le rendez-vous. En plein 21e siècle, le sport ne peut plus être considéré comme un simple jeu ou un loisir. Le sport est un véritable vecteur de développement, une industrie. Sous l’impulsion du Chef de l’Etat, Patrice Talon, le Bénin a entamé un vaste chantier basé sur la professionnalisation des disciplines sportives. La professionnalisation exige aussi une proactivité des acteurs sportifs dans le domaine du Marketing Sportif. Toute chose qui leur permettra d’être efficaces dans leur mode de fonctionnement, leurs capacités à capter les devises et à attirer vers leur discipline les sponsors. Pendant ces quelques jours de formation, l’expert, Vincent Chaudel va amener les acteurs sportifs et chefs d’entreprises à mieux comprendre l’écosystème du sport professionnel. En lieu et place du Ministre des Sports, c’est son Conseiller Technique, Jean-Marc Adjovi Boco qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette formation. «La vision qu’on a aujourd’hui pour le développement du sport et l’utilisation du sport comme un vrai levier de développement social, économique, aussi de mobilisation de la jeunesse doit nous permettre dans les prochaines années d’avoir ici au Bénin dans beaucoup de disciplines, ce qui se fera de mieux au niveau de la formation, au niveau de l’ensemble des projets qui ont été initiés », a-t-il déclaré.
Selon l’ancien international béninois et membre fondateur de l’Académie Diambar au Sénégal, certains Béninois ont l’habitude de critiquer ce qui est fait. « Je peux vous dire qu’il y a mieux que ce qui se passe ailleurs. On a une chance extraordinaire d’avoir un pays aujourd’hui qui dans beaucoup de domaines évolue avec une vitesse de grand ‘’V’’. Et dans un domaine que je connais particulièrement, le sport, il y a sur le continent africain, trois pays qui ont une vision. Il y a le Rwanda avec le Président Kagamé, il y a le Maroc avec le Roi Mohamed IV et il y aujourd’hui le Bénin de Patrice Talon, le Président. Ces trois pays sont des pays qui, aujourd’hui le sport est beaucoup plus utilisé comme une véritable stratégie…», a ajouté Jean-Marc Adjovi Boco qui a estimé qu’ici en Afrique, la matière première, c’est-à-dire les talents dans beaucoup de domaines existent mais sont mal exploités. « Nous avons de nombreux talents, des gens qui aiment le sport. Le problème, c’est qu’on est dans l’incapacité bien souvent de transformer cette matière première en un produit fini qui est un spectacle qu’on va vendre aux spectateurs, aux téléspectateurs. On travaille sur cette chaine de valeur de transformation de cette matière première en ce produit fini, on a à chaque étape des dizaines, voire des centaines, des milliers d’emplois créés pour la jeunesse et aussi l’importance pour la jeunesse, l’importance pour le pays de créer des emplois pour cette jeunesse qui est en train de se développer sur notre continent », a-t-il expliqué.
De la formation des cadres, à la formation des cadres sportifs, des entraîneurs, en passant par celle des éducateurs, des Directeurs sportifs, des formateurs que ça soit au niveau les médecins, les kinésithérapeutes, les infrastructures aussi médicales pour accompagner le développement du sport, les infrastructures sportives, le branding, les médias, tous ces aspects seront abordés. Gaston Zossou, Directeur général de la Loterie Nationale du Bénin (LNB) dont le club (ESAE-FC Loto-Popo est sacré champion au niveau du football cette saison a laissé entendre qu’il y a deux ans, qu’il ne savait rien qui pouvait dépasser ce que pourrait savoir l’homme commun. « Je me suis rendu-compte de façon extrêmement claire que c’est très probablement, le sport et la culture qui constituent le seul ciment que nous disposons dans nos pays tels qu’ils sont structurés du fait de l’émiettement ethnique. La ferveur, la communion populaire provoquées par nos demi-succès, ont servi définitivement la preuve que c’est le meilleur méandre pour faire une nation. Je me suis surpris à penser depuis quelques temps que le sport, les disciplines sportives sont une sublimation de l’instinct guerrier des peuples, de l’instinct conquérant des peuples. C’est donc une activité humaine qui va continuer à se développer, qui va prendre de l’importance et qui va aussi chavirer beaucoup de richesses, beaucoup de ressources, beaucoup d’argents », a précisé Gaston Zossou.
Ici au Bénin aujourd’hui, poursuit-il, il y a une politique pour le développement du sport. Aux dires du DG/ Gaston Zossou, le Gouvernement a fait des stades somptueux qui seront donnés en concession. «Ils ont négocié un nouveau format, ils ont recruté des Directeurs sportifs de hauts rangs et il semble que se faisant ils ont une manière d’envoyer la balle dans notre camp. Mais en bons footballeurs on le leur retournera dans la lucarne gauche», a-t-il placé en guise d’humour pour conclure.