Transformer les universités publiques du Bénin en de véritables hauts lieux de savoir et les doter des enseignants de type nouveau. Le Gouvernement du Président Patrice Talon en fait désormais son nouveau cheval de bataille. Lors du Conseil des Ministres du Mercredi 14 Juillet 2021, il a été procédé à l’adoption des décrets portant statuts-type particuliers des enseignants du supérieur et les statuts-type des universités publiques du Bénin.
Le but de cette décision majeure, est de renverser la tendance et d’opérer une nouvelle forme d’enseignement, de recherche et de l’innovation dans ces universités publiques. En effet, l’évaluation des performances et celle de la qualité des enseignements dispensés au niveau des universités publiques ont révélé un grand retard du sous-secteur de l'enseignement supérieur au Bénin surtout en ce qui concerne la recherche et l’innovation. Le système éducatif au niveau du supérieur ne concorde plus avec les défis et les besoins actuels. Or, le développement des grands pays tient sa source de la bonne qualité de l’enseignement dans le supérieur, des recherches scientifiques et l’innovation. Pour se révéler au monde, le Bénin a forcément besoin d’opérer des changements au niveau du sous-secteur de son enseignement supérieur. D’où l’adoption des statuts particuliers des enseignants et celle des statuts-type des universités publiques au Bénin par le Gouvernement lors de sa rencontre hebdomadaire du Mercredi dernier pour renverser la tendance. Une lecture du relevé du Conseil des Ministres du Mercredi dernier fait constater qu’une commission été mise en place à cet effet par la Gouvernement. Cette commission avait pour rôle fondamental de proposer une stratégie aux fins de relever notamment le niveau de performance actuel des universités publiques, de promouvoir la qualité des enseignements dispensés et garantir une bonne formation aux apprenants.
En vue d’apprécier les recommandations issues des travaux de cette commission, rappelle le Conseil des Ministres, un séminaire national a été initié avec la participation des acteurs du sous-secteur de l’enseignement supérieur. Les nouvelles orientations à donner à l’enseignement supérieur n’ont pas été uniquement ébauchées par le Gouvernement. Car, l’urgence de changer de paradigme a été constatée par les différentes parties prenantes. Ainsi, de façon unanime, les acteurs de l’Enseignement supérieur ont eux-mêmes marqué leur adhésion aux points des réformes suggérés et qui portent sur : les statuts-types des universités publiques du Bénin, le mode de recrutement dans lesdites universités, l’organisation des promotions dans les grades de l’enseignement supérieur, la gouvernance des universités, le profil des enseignants et la qualité des enseignements, la recherche et l’innovation, l’instauration d’un organe national de contrôle et d’éthique. Les textes réglementaires relatifs aux statuts-type des universités publiques ainsi qu’aux statuts particuliers du personnel enseignant de ces universités ont été adoptés, après consultation du Conseil National de l’Education.
De même, pour assurer la mise en œuvre efficiente des activités résultant de la feuille de route élaborée pour l’’opérationnalisation des réformes, le Conseil National de l’Education a marqué son accord pour la mise en place d’un Comité de suivi. Ce Comité aura pour missions principales de :assurer le suivi rigoureux des actions urgentes à engager, faire élaborer les autres projets des textes indispensables pour la conduite du réforme, coordonner le calendrier d’installation des organes de la nouvelle gouvernance, puis communiquer au Gouvernement tous les nouveaux points à prendre en considération pour l’atteinte optimale des résultats attendus de cette réforme.
La révolution tant souhaité dans l’enseignement supérieur est donc enclenchée. Reste au Gouvernement de maintenir la veille permanente pour des résultats concluants des réformes. Quant aux acteurs, il leur reviendra de rester dans la nouvelle dynamique pour un changement qualitatif de l’enseignement dans les universités publiques du Bénin.