Le Président Louis G. Vlavonou et les membres du Bureau de l’Assemblée Nationale du Bénin sont descendus ce mercredi 14 juillet 2021 dans le département du Mono. L’objectif de cette descente qui est d’aller toucher du doigt les dégâts causés par la sortie du Lac Ahémé de son lit et d’apporter la compassion du Parlement aux populations victimes de ce drame cyclique qui n’est que la conséquence des changements climatiques dont elles ne sont pas responsables…
Selon le Président Vlavonou, cette descente ne doit pas être vue comme une faveur, mais plutôt un droit absolu dans la mesure où le député est l’élu du peuple et par conséquent partout où un seul béninois a de problème, l’Assemblée Nationale est touchée et doit se sentir concernée de par sa fonction de représentativité.
« Ce n’est pas une faveur de venir à vous. C’est votre droit parce que c’est vous qui nous avez élus et vos problèmes sont les nôtres », a tenu à clarifier le Président Vlavonou.
Profitant de l’occasion qui lui a été offerte, le Président Vlavonou a appelé les pays industrialisés au respect des engagements qu’ils ont pris à la COP 21 qui s’est consacrée à la préoccupante situation des changements climatiques… « Si aujourd’hui les cours d’eau sortent de leurs lits, c’est bien à cause des changements climatiques qui créent le réchauffement de la terre qui, lui-même, est la base de la fonte des glaciers », a expliqué le Président Vlavonou qui s’est félicité des efforts consentis par le Président Patrice Talon pour apporter des solutions à ce phénomène assez préoccupant, surtout pour ce qui est de sa prompte réaction face au désastre dans le Mono.
Solidarité de proximité
« Certes nous sommes venus à vous non pas pour expliquer ce phénomène, mais il était quand même nécessaire de savoir que nous n’en sommes pas responsables. Nous sommes venus alors pour témoigner notre solidarité vis-à-vis de ce peuple travailleur du Mono qui nous permet d’avoir du poisson pour nous alimenter. Nous sommes donc venus dire nos compassions et aussi pour voir dans quelles mesures transformer ses difficultés en opportunités », a dit le Président Vlavonou pour qui la meilleure manière de manifester cette solidarité est de descendre sur le terrain.
« Bien vrai ! Nous aurions pu rester à Porto-Novo, nous contenter des reportages, des rapports et de tout ce que nous lisons et entendons sur les réseaux sociaux pour poser des questions au gouvernement et demander ce que le gouvernement a fait. Non ! Nous avons voulu aller au-delà et ne pas être des bureaucrates. Nous avons voulu aller au-delà en venant constater de visu sur le terrain. Lorsqu’on constate par soi-même, lorsqu’on touche, lorsqu’on goutte, on apprécie autrement les problèmes et on trouve au mieux les solutions que par rapport aux images que peuvent nous projeter les mass médias », a poursuivi le Président de l’Assemblée Nationale.
Sur le terrain, les eaux se sont certes retirées grâce à la promptitude des actions menées par le gouvernement. Mais les séquelles des inondations sont là. Le Président Vlavonou et la délégation qu’il conduit vont les toucher du doigt. « Nous allons faire face à des populations peut-être désabusées, peut-être découragées, qui ont du dégoût pour la vie parce que tout est parti, parce que les cases sont parties, parce que les récoltes ont été emportées, parce que les animaux sont partis, parce qu’il n’y a plus de poisson…parce que les maladies hydriques sont là… Nous allons donc écouter ces populations meurtries, les questionner sur ce qu’elles pensent elles-mêmes. Et à partir de là, nous pouvons faire nous-mêmes notre propre constat de la situation et en tirer les leçons qu’il faut pour envisager les solutions définitives à apporté. C’est pour cela que nous sommes venus sur le terrain. Et c’est tellement important comme je l’ai dis à l’entame de mes propos qu’il faut que moi-même je vienne sur le terrain au lieu d’attendre dans mon bureau que les rapports me parviennent », a précisé le Président Vlavonou au cours de la séance de travail qu’il a eue à l’hôtel de ville de Grand-Popo, première étape de son périple. Il a saisi l’occasion de ladite séance de travail pour féliciter publiquement les députés du Grand-Mono qui, à la faveur d’une audience, ont attiré son attention sur la situation à laquelle les populations étaient confrontées après cette inondation. Il s’agit des députés Dakpè Sossou, Euric GUIDI, Rosine DAGNIHO, Léon Adin HOUESSOU, Joseph ANNANI étaient présents à ladite séance les élus communaux et locaux, les cadres de l’administration communale ainsi que les représentants des différents villages ayant subi des sinistres. Cette rencontre a connu la participation du maire de la Commune et du préfet du département du Mono. Ces deux personnalités n’ont d’ailleurs pas caché leur joie de recevoir une délégation si importante de parlementaires dans leur département.
« Votre démarche est noble et elle témoigne de ce que l’Assemblée nationale porte à cœur la préoccupation de nos populations. Nous comptons sur vous pour porter plus loin notre plaidoyer et à qui de droit », a laissé entendre le maire Jocelyn AYICOUE. Pour le Préfet Bienvenue MILOHIN, le déplacement du président de l’Assemblée nationale est un honneur pour tout le département : « En venant ici, Monsieur le Président, vous témoignez de votre attachement au premier pilier de la devise de notre pays : la fraternité. Vous donnez ainsi la preuve que la huitième législature est effectivement préoccupée par les réels problèmes des populations à la base».
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