Le secrétaire général adjoint et Porte-Parole du Gouvernement, M. Wilfried Léandre Houngbédji a échangé, Vendredi 16 Décembre à Cotonou avec les professionnels des médias du Bénin sur un certain nombre de sujets d’actualité. Au nombre de ceux-ci, le recensement complémentaire des artisans béninois.

Incompris par certains qui ont appelé au boycott du recensement des artisans, le Gouvernement a été sollicité par des responsables des associations des artisans du Bénin pour enrôler ceux qui ont fait du suivisme en refusant de s’enregistrer. Plus les jours, les semaines et les mois passent, plus un besoin pressant pour se faire enrôler devient pressant. Car, les préjugés infligés au programme n’ont pas porté leurs fruits. Selon le Secrétaire général adjoint et porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, certains Béninois ont distillé dans l’opinion publique que le recensement des artisans lancé par le Gouvernement vise à leur faire payer des impôts. Ce qui n’est pas vrai du moment où derrière ce programme se cachent des avantages énormes en faveurs des artisans. « C’est totalement faux ce qui a été raconté au sein de l’opinion publique. Ce recensement a été lancé pour savoir ce que représente ce secteur. C’est bon pour les statistiques et les intégrer dans une base de données afin de leur permettre de pouvoir prendre part aux élections de la chambre des métiers et de l’artisanat. C’est aussi une opportunité pour profiter du projet ARCH», a indiqué Wilfried Léandre Houngbédji. Il a invité les artisans, coiffeurs, coiffeuses, vanniers, mécaniciens, menuisiers, dépanneurs, tailleurs, soudeurs et autres à saisir l’occasion pour se faire enrôler lors de ce nouveau recensement. « C’est bénéfique pour les artisans eux-mêmes », poursuit le secrétaire général adjoint et porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji. A cette même occasion, la question de non-paiement des fonds covid-19 à certains artisans a été soulevée par les journalistes. En effet, le Gouvernement du Bénin a pris des mesures visant à accompagner les artisans et bien d’autres acteurs de la sphère économique nationale dont les secteurs ont été dangereusement affectés par la covid-19. Des promoteurs d’hôtels aux responsables des agences de voyages en passant par les conducteurs de véhicules de transport interurbain aux artisans, un accompagnement financier leur a été accordé pour juguler les effets néfastes de la covid-19. Seulement, certains artisans n’ont reçu le kopeck.

Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas manqué d’expliquer comment ces situations sont intervenues. « Dans certains, il y en a qui n’ont pas achevé le processus ou n’ont pas respecté le canevas d’enregistrement. Par contre, d’autres n’ont pas communiqué les numéros  de téléphone qui gardaient leur identité mais ont utilisé les contacts de leurs proches, maris, frères et sœurs…Lorsqu’on veut transférer les fonds et qu’on constate que le nom qui figure sur le portable n’est pas celui avec lequel l’intéressé s’est enregistré, il y a matière à ne pas balancer les sous », a clarifié Wilfried Léandre Houngbédji. En somme, le programme de recensement servira à répertorier les artisans et leur offrir des opportunités d’affaire à travers la promotion de leurs œuvres. Ainsi, pour le quinquennat qui vient de commencer, il est prévu la construction d’un centre artisanal moderne  à Cotonou (Village artisanal du complexe UNAFRICA), la mise en place effective de la chambre des métiers de l’artisanat, l’opérationnalisation du projet de développement des chaînes de valeurs des produits  de l’artisanat du Bénin à labelliser, certifier et commercialiser  sur le plan sous-régional, régional et international.

De même, il est prévu le lancement des programmes de formation au profit des artisans dans le cadre  du volet formation au profit des artisans dans le cadre du volet formation de l’Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH), la structuration du financement des artisans à travers le dispositifs ARCH micro-crédit  et le système bancaire classique. En fin, il est également annoncé au profit des artisans, la mise en place de ARCH micro-crédit et du système bancaire, une ligne de financement de 50 milliards FCFA, et une ligne de garantie de 20 milliards FCFA dédié aux emprunts.