La Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance a réuni à la salle de conférence de la Mairie d’Abomey-Calavi, en session extraordinaire, le comité communal de protection de l’enfant d’Abomey-Calavi dans l’après-midi du jeudi 02 septembre 2021. Objectif : tirer la sonnette d’alarme et prendre des mesures hardies et urgentes face à la recrudescence des cas de viols sur mineures qui prend une allure inquiétante dans la commune d’Abomey-Calavi.
Les statistiques font peur et si rien n’est fait, la situation risque de s’aggraver. Voilà le tableau aujourd’hui dans la commune d’Abomey- Calavi où la recrudescence des cas de viols sur mineures devient de plus en plus un sport quotidien. Pour donc trouver les solutions nécessaires devant un tel drame et arrêter la saignée, la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance a réuni à la salle de conférence de la Mairie d’Abomey-Calavi, hier jeudi 2 septembre, le comité communal de protection de l’enfant d’Abomey-Calavi. A ce rendez-vous on pouvait noter la présence : du Préfet de l’Atlantique ; le Maire d’Abomey-Calavi ; le procureur de la République près le tribunal de Calavi ; les officiers de police judicaires ; les responsables des organisations non gouvernementales opérant dans la commune, la société civile ; les têtes couronnées ; les élus communaux et locaux ; les groupes organisés des enfants et des cadres du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance.
D’entrée c’est madame Nadège Ahoga Codo, Directrice départementale des Affaires sociales et de la Microfinance qui a planté le décor en présentant les cas des statistiques liées aux cas de violences sexuelles dans la commune. De son exposé, il en ressort que du 1er Janvier au 1er septembre 2021, 26 cas de viols sur mineures âgées de 4 à 15 ans ont été enregistrés dans la commune. Le mois d’Aout seul a connu 5 cas.
Des statistiques « inquiétantes » selon la Ministre pour qui cette session permettra d’analyser les causes profondes de la recrudescence de ces cas de viols sur mineure et réfléchir sur les actions urgentes à mener. « Malgré les actions menées ; malgré les dispositifs législatifs et légal mis en place par le Bénin, la protection de l’enfant est toujours menacée par les violences de tout genre, devenus comme des fléaux installés dans nos communautés », a déploré la Ministre Tognifodé. Il faut agir : « C’est une situation qui nous interpelle tous et devant laquelle nous ne devons pas rester silencieux car, comme on le dit, la violence s’épanouit encore plus quand il y a le silence. Donc, à un moment donné, il faut en parler et réagir. Réfléchir aux actions urgentes à mener pour freiner cette tendance douloureuse qui détruit considérablement la construction sereine des vies de nos enfants ».
Léonel EBO