Dimanche 14 Novembre 2021, la République Démocratique du Congo (RDC) recevait au stade des Martyrs de Kinshasa, le Bénin pour l’un des matches du groupe J comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires du Mondial, Qatar 2022. Cette rencontre qui est la finale de la poule puisque le gagnant sera qualifié pour le tour des barrages a été remportée par les Congolais (2-0), mais sur fond de polémiques en raison de plusieurs erreurs d’arbitrage. Sur la table de la FIFA actuellement, se trouve le dossier du Bénin concernant le non-respect des textes par la RDC au sujet des changements de joueurs.
Après les malheureux événements du 30 Mars dernier à Freetown qui ont conduit le Bénin a saisi le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) après que la Commission d’organisation de la CAF ait décidé du report du match 151 des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, Cameroun 2021, un nouveau différend vient de naitre. Cette fois-ci, elle oppose le Bénin à la République Démocratique du Congo (RDC). Le présent dossier concerne le non-respect du règlement de la FIFA concernant les changements pendant les matches. En effet, lors du match mettant aux prises les Ecureuils du Bénin et les Léopards de la RDC, l’entraîneur de la sélection congolaise, l’entraîneur Hector Cuper a opéré un changement trop, portant ainsi entorse aux directives données par le règlement de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) en cette période de la pandémie de la covid-19. En dehors de cette situation, bien d’autres ont émaillé le match. Le score a été ouvert sur un penalty plus que litigieux et le huis clos n’a pas respecté au regard de la forte présence des supporters congolais dans les tribunes. Des cartons fantaisistes donnés aux joueurs béninois, des fautes mal sifflées, un court temps additionnel accordé aux deux équipes alors que le matche a été arrêté à plusieurs reprises surtout avec les changements, l’arbitre gabonais Eric Otogo Castane aura foutu du vrai bordel sur la pelouse du stade des Martyrs de Kinshasa. Sur la toile et même dans les médias internationaux, la prestation du quatuor arbitral gabonais, principalement celle de l'arbitre central fait nourrir de gros débats.
Sur la table de la FIFA actuellement, ce n’est ni le penalty litigieux ni le huis-clos non respecté ou autres qui sont attaqués par les responsables en charge du football béninois, mais les changements effectués sur quatre créneaux différents, contre trois comme le prévoit le règlement. C’est une erreur grave qui pourrait coûter la disqualification aux Léopards, si on se réfère au précédent en Coupe d'Allemagne, où, pour la même erreur, Wolfsburg avait perdu son match sur tapis vert. La partie béninoise l’a compris et a saisi la perche en déposant lundi un recours auprès de l’instance faîtière du football mondial afin d’obtenir réparation. Cette requête pourrait-elle prospérer puisque selon certaines sources, les réclamations devraient être faites entre les heures qui suivent la fin de la rencontre?
Tous les regards sont tournés vers la commission juridique de la FIFA pour connaître les tenants et aboutissants de ce dossier. En entendant le verdict, le Bénin devrait nourrir assez de regret pour n’avoir pas fait le job au bon moment. Tout comme face au Nigéria lors de l’avant-dernière journée des éliminatoires de la CAN/ 2021 reportée pour 2022 au Cameroun, les Ecureuils ont perdu cinq (5) points sur neuf (09) possibles avec trois précieux points ratés à domicile le 10 Octobre dernier face à la Tanzanie (0-1).
La conséquence directe de cette contreperformance est qu’ils étaient menacés par les Taïfa Stars et les Léopards de la RDC. Au final, c’est une élimination qui fait assez jaser dont l’issue risque de ne pas être en faveur des rongeurs.