En plus des négociations en coulisses diplomatiques, des partenaires économiques du Niger pèsent de poids pour une reprise imminente du trafic entre le Bénin et le Niger. Tout comme en témoigne des déclarations sur un site de l'Agenceecofin, Stephen Roman, PDG de Global Atomic, compagnie canadienne sur un projet de site d'uranium du Niger. Des partenaires chinois ne sont pas du reste.
Fermée depuis plus d’un an, la frontière terrestre entre le Niger et le Bénin pourrait rouvrir dans les tous prochains jours. Du côté nigérien, les partenaires se bousculent au portillon du CNSP afin que le trafic des marchandises reprenne à travers le corridor béninois.
Dans une déclaration en date du 3 octobre 2024, rapportée sur le site d’informations économiques https://www.agenceecofin.com , le Président Directeur Général de Global Atomic, M. Stephen Roman se disait très confiant quant à la réouverture de la frontière entre le Niger et le Bénin dans les tous prochains jours. Entendre par-là, dans les plus brefs délais ! Global Atomic, faut-il le souligner, est la compagnie canadienne sur le projet de la mine d’uranium de Dasa.
En odeur de sainteté avec les nouvelles autorités du Niger, contrairement à Orano, le géant français du nucléaire , Global Atomic espère acheminer son matériel d’exploitation par le corridor béninois que celui du Togo via le Burkina Faso, très loin et très risqué, au regard de la situation sécuritaire très précaire, dans sa traversée. Aussi, déploie-t-elle son réseau de connaissances pour plaider la ‘’bonne cause’’ auprès des autorités nigériennes.
Les partenaires chinois ne sont pas en reste. Le mercredi 10 octobre 2024, la compagnie chinoise Huahang Metal Group a lancé les travaux de construction de son usine de fabrication de fer à béton à Karma, localité de la région de Tillabéri située à quelques encablures de Niamey, la capitale du Niger. Les investissements chinois vont donc en croissance au pays du Général Abdourahamane Tiani, d’où l’intérêt pour le pays de Xi Jinping de voir les matériaux lourds de ses sociétés installées au Niger passés par le corridor béninois moins périlleux que celui du Togo.
Au regard des enjeux que représente pour elle le commerce avec l’Afrique de l’Ouest, de surcroît avec le Niger, ce pays sahélien, en plein essor économique , la République populaire de Chine ne manque pas de mettre la pression douce afin que béninois et nigériens accordent leurs violons.