Assogba Martin
Le directeur exécutif de l'Ong Alcrer, Martin Assogba, un acteur influent de la société civile s'est prononcé sur les efforts de la lutte contre la corruption au Bénin que mène le président Patrice Talon depuis sa prise de pouvoir le 06 avril 2016. Pour lui, le régime du Nouveau départ est en train de faire véritablement de la lutte contre la corruption une réalité au Bénin. C'est pourquoi, il salue sa fermeté et son courage en la matière surtout après le limogeage du ministre Barnabé Dassigli et du préfet Modeste Toboula. Lire son impression.
«…Suite à la garde-à-vue puis au limogeage de l'ancien Préfet du Littoral et du Ministre de la décentralisation prononcés en Conseil des ministres ce mercredi 20 février 2019, le Directeur Exécutif de l'ONG ALCRER, Martin Vihoutou ASSOGBA a livré à l'opinion publique son avis sur cette actualité brûlante.
Voici l'intégralité de sa réaction.
« Je vous dis, ce n'est pas que je suis content du sort des gens mais je suis content de ce que, au moins dans le cadre de la lutte contre la corruption que nous menons depuis des lustres et que certains régimes avaient fait de la lutte contre la corruption une fanfaronnade, de la théorie puante, aujourd'hui, le nouveau régime du nouveau départ est en train de faire véritablement de la lutte contre la corruption une réalité ; toute chose dont nous avons besoin dans le pays.
Parce que, ce serait avant que ceux-là, politiquement seront couverts. Et que malgré tout ce qu'ils ont commis comme mauvaise gouvernance, comme impairs, on entendra parler du dossier et puis après, ce serait silence radio.
Mais, aujourd'hui, depuis trois jours seulement qu'on a annoncé cette affaire-là, vous avez vu des têtes qui tombent déjà.
Et quand des gens disaient que le régime actuel fait de la chasse aux sorcières et poursuivaient les opposants et protégeaient les siens, va-t-on nous dire aujourd'hui que les limogés ne sont pas dans le camp du régime actuel ? Ils sont bel et bien dans le camp du pouvoir.
Ça signifie que le régime ne connaît pas d'amis. Il ne connaît que le développement, il ne connait que la bonne gestion claire et transparente des affaires publiques. Et c'est ce qu'il faut dans notre pays. Ce n'est que comme ça que les partenaires auront confiance en notre pays et surtout y investir. Parce qu'ils trouveront que dans le pays, la tête c'est-à-dire l'équipe gouvernementale avec à sa tête un chef dit « il n'y a pas de pitié pour les canards boiteux ».
Ceux qui ne veulent pas gérer les fonds publics avec parcimonie et transparence, on les sort du jeu. Les mauvaises graines doivent sortir du panier pour laisser place aux bonnes graines qui doivent se multiplier.
Et ça permet aux nouveaux qui veulent venir aussi gérer les affaires publiques de savoir que « attention », la politique a changé. Et qu'il n'est plus question de couvrir les amis politiques. Et chacun saura à quoi s'en tenir désormais lorsqu'il a, à gérer une parcelle du pouvoir et les fonds publics…».
J.D.