Fronde contre l'organisation des élections législatives
L'opposition renonce à sa marche (Elle rencontre avec le président Talon ce jour)
Les partis politiques de l'opposition n'ayant pas pu avoir leur certificat de mise en conformité font feu de tout bois pour obtenir le précieux sésame. Entre menaces de manifestations publiques et boycotte du processus électoral, les leaders de l'opposition prennent tout de même la peine de continuer les formalités administratives. Mais en attendant, ce jour, une rencontre cruciale est projetée avec le chef de l'Etat Patrice Talon pour aplanir les divergences.
La démarche pédagogique du préfet intérimaire du Littoral jean Claude Codjia aura persuadé les acteurs de l'opposition. Théophile Yarou, 1er secrétaire adjoint des Forces cauris pour un Bénin émergent a annoncé qu'au terme de leur rencontre avec le préfet hier, dimanche 24 févier, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ainsi que les autres forces de l'opposition renoncent à la marche projetée ce lundi 25 février à Cotonou. La raison évoquée par l'autorité préfectorale est que le délai de 3 jours francs entre la date dépôt de la déclaration de manifestation et le jour de la manifestation n'est pas respecté par les organisateurs. Raison pour laquelle, la préfecture ne dispose pas du délai requis pour prendre les dispositions utiles pour la bonne tenue de la marche. Les représentants de l'opposition à la rencontre avec le préfet, ont salué cette démarche de l'autorité.
Mais, les manoeuvres et menaces en cours, tendent à perturber le processus électoral. Les opposants conscients des insuffisances des dossiers présentés pour la mise en conformité de leurs partis politiques respectifs accourent vers le ministère de l'intérieur. Les Forces Cauris pour un Bénin émergent ont tenu un congrès express le vendredi pour se conformer aux prescriptions des nouvelles dispositions de la charte des partis politiques. L'Udbn tout comme Usl aussi ont entrepris les démarches pour pallier les insuffisances de leurs dossiers respectifs. Ce faisant, ces partis reconnaissent implicitement avoir fait preuve de légèreté dans la constitution des dossiers. Les manifestations et déclarations tous azimuts constituent donc de faux bruits et de faux prétextes de l'opposition pour essayer de se faire passer pour des victimes, alors même qu'ils n'ont pas bien ficelé leurs dossiers.
Rencontre avec le chef de l'Etat
A la demande des partis de l'opposition, le président patrice Talon reçoit ce jour une délégation représentative de l'opposition. Il s'agira certainement au cours de cette rencontre de discuter des tenants et aboutissants du processus devant conduire aux élections législatives du 28 avril 2019. Des élections qui interviennent dans un nouveau contexte marqué d'une part, par la refonte du code électoral et d'autre part, par l'application d'une nouvelle charte des partis politiques. Et c'est justement la mise en vigueur de cette nouvelle charte qui fait l'objet de vives polémiques au sein de l'opposition. Pour couper court aux suspicions et mettre les uns et les autres face à leurs responsabilités, Patrice Talon reçoit les forces de l'opposition ce lundi 25 février 2019. Au regard de la franchise et du sens de la légalité dont fait montre Patrice Talon dans sa gouvernance, il va certainement rappeler l'obligation de se conformer aux nouveaux textes et peut être essayé de négocier un moratoire avec les autres institutions pour accorder quelques jours supplémentaires aux partis d'opposition pour se conformer.