Dernières décisions de la Cour constitutionnelle relatives aux élections de 28 avril 2019
Ministère de l'intérieur et Cena dans la légalité
Les dernières décisions de la Cour constitutionnelle relatives aux contentieux nés du dépôt des dossiers de candidature lancent définitivement le sprint final vers l'organisation effective des législatives. Sauf consensus politique, la marche vers les élections se poursuit et les forces politiques de l'opposition ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes.
La Cour constitutionnelle vient définitivement de certifier le travail abattu par la commission électorale nationale autonome. Quant au ministère de l'intérieur et de la sécurité publique, l'échec des plaintes à son encontre prouve aussi qu'un travail rigoureux a été fait. Les partis politiques absents de la liste de candidatures aux élections législatives d'avril prochain n'auront leurs yeux que pour pleurer à force de jouer avec les textes. Car à la fin du processus il est noté leur incapacité à se conformer aux nouveaux textes. Les manquements relevés dans les dossiers rejetés soit par le ministère de l'intérieur ou soit par la Commission électorale nationale autonome prouvent la légèreté avec laquelle ces partis politiques ont géré d'une part, le processus de mise en conformité de leur partis au regard de la nouvelle charte des partis politiques et d'autre part, la conception de leur dossier de candidature à l'aune du nouveau code électoral. Misaient-ils, sur la complaisance habituelle de l'administration publique dans la gestion de certains dossiers politiques ? Ou, sur les compromissions indécentes jadis notées dans le fonctionnement des commissions électorales précédentes ? La rigueur avec laquelle les deux institutions ont traité les dossiers, a certainement eu raison de cette veille classe politique qui sombre encore dans les puanteurs des compromissions politiques qui mettent en veilleuse les lois et textes de la république à leur profit.
Pour le Président de la république, il serait dommage d'aller aux élections sans les partis politiques de l'opposition. Mais tout semble aller contre son souhait en raison du fait que les partis politiques de l'opposition aient fait preuve de négligence notoire dans leur démarche. Et pour camoufler leur amateurisme, ces partis versent dans des accusations de favoritisme contre la Commission électorale nationale autonome ou dénoncent le caractère illégal du certificat de conformité. Mais pendant qu'ils ne perdaient aucune occasion pour dénoncer le processus, tous ces partis dont les dossiers ont été rejetés en premier lieu au ministère de l'intérieur ont fait feu de tout bois pour corriger les manquements notés sans jamais y parvenir. Preuve qu'ils avaient conscience de leurs insuffisances.
La Commission électorale nationale autonome poursuit ses travaux et l'on s'achemine vers des élections législatives à deux listes.